Dans le sud de la France, d'irréductibles Marseillais passent leur second été de vacances à occuper leur usine : depuis près de 700 jours, ils s'opposent à la fermeture du site de production de thé et d'infusions décidée par la multinationale Unilever. Une centaine des 182 anciens employés de Fralib à Gémenos s'opposent ainsi farouchement au projet de délocalisation du géant anglo-néerlandais, premier producteur de thé au monde. Comme ils l'avaient fait l'été dernier, ils occupent et surveillent «leur» usine qui était la seule en France à fabriquer les thés Lipton et des infusions Elephant et dont la production a été transférée en Pologne. Pour eux, un seul mot d'ordre : «Le thé de l'Eléphant est né il y a 120 ans à Marseille, l'Eléphant est français, en Provence il doit rester». Aujourd'hui, ils proposent un projet de société coopérative et participative, leur «solution alternative» face aux quatre ou cinq dossiers actuellement en lice pour maintenir l'emploi et reprendre l'activité à Gémenos. Menés par un duo de syndicalistes, les salariés ont multiplié les actions auprès du grand public.