Rendez-vous - C'est aujourd'hui que s'ouvre à Mostaganem la 45e édition du Festival national du théâtre amateur. Cette édition revêtira, cette année, un cachet particulier du fait qu'elle coïncidera avec le cinquantenaire de l'indépendance nationale. D'ailleurs, pour marquer l'événement, l'ouverture du festival se fera avec la pièce 132 ans de Ould Abderrahman Kaki, qui est le père fondateur du 4e art dans cette ville. La pièce, un grand classique du théâtre algérien, retracera l'histoire de l'Algérie, de 1830, date de la prise d'Alger, donc début de la colonisation, à 1962, année de l'indépendance du pays. A cela s'ajoutent des conférences et des représentations théâtrales ayant pour thème la Guerre de Libération nationale et qui ont été retenues pour cette manifestation culturelle. En outre, seront programmées des conférences sur les écrits des pionniers du théâtre, tels que Abdelhalim Raïs, Kateb Yacine, Abdelkader Alloula et Ould Abderrahmane Kaki. Cette présente édition, qui s'étalera jusqu'au 3 septembre, verra la participation de douze troupes théâtrales venues de neuf wilayas du pays (Sidi Bel Abbes, Médéa, Sétif, Tizi Ouzou, Alger, Boumerdès, Relizane, Oran et Aïn Defla). Notons à cet effet qu'il est programmé le 1er septembre, qui coïncide avec l'anniversaire de la création du Festival national de théâtre amateur en 1969 «24 heures de théâtre non-stop», durant lesquelles il y aura des représentations théâtrales pour enfants et adultes, des conférences et des réunions sur l'histoire du théâtre algérien. Une visite, ce jour-là, est prévue au niveau des tombes d'Ould Abderrahmane Kaki et de Si Djillali Ben Abdelhlim. Outre les représentations théâtrales, les organisateurs prévoient une série d'hommages qui seront rendus aux grandes figures du théâtre algérien, ayant marqué, de leur empreinte tout au long de leur carrière, les planches. C'est ainsi que des hommages seront rendus aux regrettés Abdelkader Alloula et Kateb Yacine. Au programme aussi, toujours selon les organisateurs, «des ateliers de formation, des expositions qui relateront l'histoire du théâtre et son évolution à travers le temps ainsi que les traditionnels débats qui suivent chaque représentation théâtrale pour permettre aux jeunes créateurs de se confronter à leur public». Notons par ailleurs que les pièces programmées en hors compétition seront jouées, outre dans les salles d'associations culturelles «El Moudja» «Ichara» et «Ould-Abderrahmane-Kaki» du chef-lieu de wilaya, dans plusieurs communes de Mostaganem : Stidia, Benabdelmalek Ramdane, Sour, etc. «L'objectif de cette délocalisation est de permettre aux habitants de ces villages excentrés et relativement isolés culturellement de découvrir le théâtre et prendre part aux festivités», soulignent les organisateurs. Autrement dit, le festival se veut ouvert et itinérant, allant donc à la rencontre du grand public. Les enfants ne seront pas en reste lors de cette 45e édition. Le festival a concocté pour eux un programme spécial. L'art de la parole, voire le spectacle de la halqa est aussi prévu à cette occasion. Il se tiendra sur les places publiques de Mostaganem. Notons en outre que la poésie sera également présente tout au long du festival : une kheïma sera dressée durant tout le festival pour accueillir les poètes venus des quatre coins d'Algérie afin d'animer des récitals poétiques. En outre, et concernant le Kaki d'or qui récompensera les meilleurs textes de théâtre, les lauréats seront connus le 30 août. 46 textes théâtraux seront en lice lors de la 5e édition du prix «Kaki d'or» qui se tiendra le 30 août, en marge du Festival national du théâtre amateur (lors de la cérémonie de remise des prix, les Kaki d'or, d'argent et de bronze.) Les 31 août, 1er et 2 septembre prochains seront par ailleurs marqués par la lecture des textes primés. Notons que la commission du festival dispose, à la faveur des éditions précédentes du prix «Kaki d'or», de près de 240 textes théâtraux traitant de diverses questions sociales, culturelles et autres.