Résumé de la 425e partie - En épousant un marquis, Marie-Madeleine Dreux d'Aubray devient la marquise de Brinvilliers. L'homme et la femme sont de mœurs légères. C'est vers 1660 que le marquis de Brinvilliers rencontre un officier de cavalerie, Gaudin de Sainte-Croix. C'est un jeune de l'âge du marquis. Il aime comme lui le jeu et les jeunes femmes et les deux hommes deviennent vite amis. Un jour, le marquis lui dit. — Il faudrait que je te présente à ma femme ! Le jeune officier sourit. — On m'en a beaucoup parlé ! — En bien ou en mal ? demande le marquis — On m'a surtout dit que c'est une jolie femme ! Le marquis acquiesce. — Tu verras qu'on ne t'a pas menti ! Le jour même, il l'emmène chez lui et lui présente sa femme. Sainte-Croix tombe immédiatement amoureux de la belle marquise et celle-ci le trouve également à son goût. Dès le lendemain, il retourne la voir en l'absence du mari et ils deviennent aussitôt amants. Occupé par le jeu, le marquis ne se rend pas compte de ce qui se passe chez lui. Certaines gens pensent toutefois qu'il était au courant de tout, mais gardait le silence. De toute façon, il n'aimait plus sa femme et elle aussi ne l'aimait pas. Ils font chambre à part et bientôt ne prennent plus leur repas ensemble. La présence de Sainte-Croix à la maison ne dérange pas le mari, qui aurait certainement accepté ce ménage à trois, si Madeleine n'avait pas décidé de retrouver sa liberté. — Mon ami, lui dit-elle un soir, cette vie ne peut plus continuer ! Le mari hoche la tête. — Vous vous éloignez de moi ! — Ce n'est plus la peine de se mentir. Vous ne m'aimez plus et je ne vous aime plus ! — Mais nous sommes obligés de nous supporter toute notre vie ! En effet, le divorce n'existant pas à l'époque, tout mariage était définitif, mais au sein de la noblesse, on avait trouvé la parade : on restait marié mais on se séparait et chacun menait la vie qu'il voulait. — Alors, que proposez-vous ? — Que vous m'autorisiez à quitter la maison ! — Et où allez-vous vivre ? — Cela n'est pas de votre ressort ! — Vous avez raison mon amie. Faites comme bon vous semble ! Les jours suivants, la marquise quitte la maison conjugale. Sainte-Croix, d'abord discret, se montre de plus en plus avec elle. Le marquis ne s'en offusque pas. De toute façon, il est très occupé à dépenser ce qui lui reste de sa fortune. Une personne est cependant scandalisée par les frasques de la marquise. C'est son père, M. de Dreux d'Aubray, qui a conservé les scrupules de sa naissance et que sa fille traîne dans le déshonneur. Grâce à ses relations, il a obtenu une lettre de cachet l'autorisant à faire arrêter Sainte-Croix. (A suivre...)