Résumé de la 431e partie - Exili, le «chimiste» italien, sort de prison. Sainte-Croix lui loue une chambre et le charge de préparer des poisons. Si la marquise de Brinvilliers veut se débarrasser de son père, ce n'est pas seulement parce qu'il censure ses plaisirs et veut réglementer sa vie : elle a aussi besoin d'argent. Or, un père qui décède, c'est une part d'héritage qui lui revient. Quand Sainte-Croix lui apporte la «poudre», elle n'a aucun scrupule à l'utiliser pour attenter à la vie de son père. — Exili m'a recommandé de tester la poudre, pour déterminer les doses. — Tu as trouvé sur qui l'essayer ? — Je te fais confiance ! La marquise hoche la tête. Elle sait comment procéder. Un peu plus tard, sa femme de chambre, Françoise Roussel, se présente. — Mon amie, avez-vous déjeuné ? — Non, madame ! — Alors, allez dans la cuisine, je vous ai préparé quelque chose ! La femme de chambre est contente, sa maîtresse n'a pas l'habitude de l'inviter à déjeuner. Elle se rend dans la cuisine où elle trouve une tranche de jambon, du pain et des groseilles confites. La pauvre fille mange avec appétit, mais au moment de prendre son service, elle se tord de douleur. — Aïe, j'ai mal à l'estomac... Mon cœur, c'est comme si on me le piquait avec des aiguillons ! Aïe, j'ai mal ! — Etendez-vous, mon amie, ça va vous passer. — J'ai mal, j'ai mal ! Elle suit avec intérêt les torsions de la jeune femme, attendant que le poison la foudroie. Mais les douleurs finissent par se calmer. — Vous n'avez plus mal ? — J'ai encore le ventre endolori, mais ça va mieux. La marquise est déçue. — Madame, est-ce que je peux rentrer chez moi ? — Oui, oui, allez-vous-en. Un peu plus tard, Sainte-Croix arrive. — Alors, demande-t-il, le poison a agi ? — Juste des douleurs... — Il ne l'a pas foudroyée ? — Non, elle s'en est sortie ! — Alors, je dois revoir Exili, il doit donner plus de force à sa poudre ! Il retourne le poison à l'Italien. — Je veux quelque chose de plus fort ! — Il suffira d'augmenter les doses ! — Mais pas de mort foudroyante. Il faudra qu'on croie à une maladie ! — Cela prendra du temps, dit Exili, je dois le tester sur des animaux ! — Fais vite, nous n'avons plus de temps ! Quelque temps après, il remet un colis à Sainte-Croix. (A suivre...)