La défaite - Le Mouloudia d'Alger a livré son plus mauvais match de ce début de saison. En parallèle, l'USMA s'est offert un immense plaisir d'épingler son ennemi de toujours. Dans un match, qui n'a pas vraiment emballé la nombreuse foule qui s'est déplacée au stade du 5-Juillet, les Rouge et Noir ont largement dominé leurs vis-à-vis du Mouloudia. Une domination qui s'est traduite par une victoire logique des hommes de Gamondi grâce à un but signé Gasmi en deuxième période. «Après deux faux pas consécutifs, nous étions obligés de réagir. Je pense que notre victoire d'aujourd'hui contre le Mouloudia est amplement méritée. Tout le monde a vu que nous avons dominé le match de bout en bout. Outre la victoire, mon autre satisfaction réside dans la qualité du jeu que nous avons produit. Mes joueurs ont réussi à jouer exactement comme je le leur avais demandé. Dieu merci, le résultat a suivi. Mais je dois admettre que le gazon naturel semble les avoir beaucoup aidés dans ce sens. En tout cas, je vais bientôt en parler avec les dirigeants et si nous en avons la possibilité, nous changerons notre domiciliation pour évoluer sur un terrain en gazon naturel lors des prochains matchs», nous dira l'entraîneur des Rouge et Noir, Miguel Angel Gamondi. En revanche, dans le camp du Doyen, c'est la consternation et la place était plutôt à la grande déception. Avant son limogeage, Jean-Paul Rabier, qui n'aura tenu qu'un seul mois (arrivé le 21 août dernier), a indiqué que certains de ses joueurs l'ont déçu. Il faut dire que les Mouloudéens n'ont, à aucun moment, réussi à inquiéter l'arrière-garde des Usmistes. Ces derniers étaient plus volontaires et donnaient l'impression d'en vouloir plus que leurs adversaires du jour. «Ce n'est pas la fin du monde. Mais je suis quand même très déçu par le résultat. Ce qui m'a le plus déçu, c'est la piètre prestation de mon équipe, qui n'a rien fait pour l'emporter, contrairement à l'USMA qui a vraiment tout donné. La sortie sur blessure de Mobitang m'a obligé à modifier mon système de jeu habituel et c'est dommage, car l'USMA a réussi à marquer juste après. Si nous étions restés au 3-5-2, un schéma que mes joueurs maîtrisent relativement bien, peut être que ce derby aurait pris une autre tournure. Il n'empêche que mon équipe a joué moins bien que d'habitude et, sur le plan individuel, certains éléments m'ont beaucoup déçu», a souligné Rabier, dans ce qui s'apparente à sa dernière déclaration avec le MCA. Il faut dire qu'après le match, des signes indiquaient que les jours du technicien français à la tête du MCA étaient comptés. Certains dirigeants ont tenu le coach Jean-Paul Rabier pour principal responsable de la défaite contre l'USMA. Selon eux, plusieurs de ses choix n'étaient pas appropriés. Certains d'entre eux ont considéré que, par exemple, un Meklouche était nettement plus en forme que Yachir et qu'à partir de là, c'est peut être lui qu'il fallait titulariser. Après deux victoires, Jean-Paul Rabier sera donc limogé et son aventure au MCA n'aura duré finalement que... 24 jours. Le limogeage Rabier saute, Nouzaret recherché Le premier derby algérois de la saison, ayant mis aux prises hier au stade du 5-Juillet l'USMA avec le MCA, a déjà fait une victime : l'entraîneur mouloudéen Jean-Paul Rabier. Mais est-ce une surprise, lorsqu'on sait que depuis quelques jours déjà, des proches du club étaient en contact avec un certain Robert Nouzaret pour reprendre l'équipe en main. Mais ce dernier étant fatigué ces derniers temps a décliné gentiment l'offre, tout en donnant son accord d'en discuter à l'avenir en prévision du prochain exercice. Du coup, le MCA, avec un Omar Ghrib qui fait la pluie et le beau temps sans être inquiété ni par un vrai président, ni un conseil d'administration, ni aucune autre autorité, est à la recherche d'un entraîneur. L'arrivée de Farid Zemiti, la semaine dernière, comme adjoint est déjà suspectée par les supporters qui ont du mal à comprendre la gestion de leur club qui, en l'espace de trois mois, a consommé deux techniciens déjà (Liewig et Rabier). Même les joueurs, vont être déstabilisés par ce limogeage à la chaîne qui n'arrange aucunement les affaires techniques de l'équipe, ni sa stabilité ni son évolution. Sachant qu'avec Ghrib un entraîneur peut sauter à tout moment, certains joueurs vont continuer à imposer leur «diktat». Et va la galère pour le Mouloudia, surtout que cela intervienne dans un contexte particulier avec le transfert du pouvoir vers le CSA/MCA d'Amar Brahmia qui a été empêché de pénétrer au siège du club. Les partisans sont décidés d'investir la villa de Chéraga aujourd'hui, mais en force. Triste image de ce club. Quant à la prestation de l'équipe contre l'USMA, il faut dire qu'elle était lamentable et pathétique. Déjà contre l'équipe du JS Saoura, elle laissait apparaître un jeu décousu et des insuffisances dans tous les compartiments. Hier, cela s'est confirmé face à une USMA qui en voulait plus et qui a réussi ce qu'elle est venue chercher : la victoire. Le choix Et si l'USMA jouait au 5-Juillet Avec l'effectif qu'elle possède, l'équipe de l'USM Alger, et on l'a dit à plusieurs reprises, a plus intérêt à évoluer au stade du 5-Juillet que dans son antre d'Omar-Hamadi à Bologhine. Hier, à la fin de la rencontre, le président Rebouh Haddad a annoncé que la direction du club allait réfléchir sérieusement à l'option de jouer à l'avenir au stade du 5-Juillet où l'on s'exprime mieux sur une bonne pelouse et devant des gradins bien garnis, loin de la pression étroite de Bologhine. Même les entraîneurs préfèrent ce genre de terrain pour leur équipe. A un grand club qui veut une grande équipe, il faut un grand stade. L'équation est claire. D'ailleurs, Miguel Angel Gamondi a affiché à la fin du match son souhait de voir son équipe évoluer sur un terrain en gazon naturel. «L'autre satisfaction, c'était la qualité du jeu que nous avons produit. Mes joueurs ont réussi à jouer exactement comme je le leur avais demandé. Mais je dois admettre que le gazon naturel semble les avoir beaucoup aidés dans ce sens. En tout cas, je vais bientôt en parler avec les dirigeants et si nous en avons la possibilité, nous changerons notre domiciliation pour évoluer sur un terrain en gazon naturel lors des prochains matchs.» Le substitut Zemmamouche, la menace Mansouri Le gardien de but de l'USMA, Mohamed Lamine Zemmamouche, devra se faire des soucis. Relégué au statut de troisième gardien de but après ses piètres prestations lors des deux premiers matches de championnat face au CSC et au MCEE, le portier international devra faire face à une rude concurrence pour espérer retrouver sa place de numéro un. Même si les attaquants du Mouloudia n'ont pas été vraiment très incisifs, on peut dire que le substitut, Smaïl Mansouri, a réussi un bon match hier. Il a été très rassurant sur les balles arrêtées tout en faisant de belles relances. En tout cas, ce jeune keeper ne semblait pas impressionné par ce premier derby et il a gagné des points. Il est donc fort possible que le staff technique le reconduise à l'avenir. Le démenti Naïli : «Ma carrière n'est pas compromise» Plusieurs choses ont été dites concernant la blessure du milieu du terrain du Chabab de Belouizdad, Billel Naïli. Certaines sources avaient même évoqué un arrêt de carrière pour le joueur en question, sous prétexte que sa blessure au dos, contractée à Hammam Life, ne pourra lui permettre à retoucher au ballon. L'ancien Harrachi n'a pas tardé à réagir, et a tenu à démentir, formellement, cette information, dans une intervention, hier soir, sur les ondes de la Radio EL-Bahdja. Il a indiqué, dans ce sillage, qu'il ne lui reste qu'une semaine avant de réintégrer le groupe. «Comme tout le monde le sait, les blessures au dos sont souvent sensibles, et il n'est pas évident de prendre le moindre risque avec. Cela est le cas pour moi, puisque le médecin m'a demandé de ne pas réintégrer le groupe qu'une fois les douleurs disparues complètement. Actuellement, je poursuis le programme que m'a prescrit mon médecin traitant, avec les membres du staff médical de mon équipe, en attendant de réintégrer le groupe et reprendre le chemin de la compétition. Cela pour démentir, formellement, ce que certains titres de la presse avaient évoqué, comme quoi ma carrière est compromise. Je laisse ces personnes devant leur conscience, et la moindre des choses à faire était de m'appeler pour avoir les informations nécessaires, avant de balancer n'importe quoi», dira l'ancien pensionnaire des de la JSK.