Logement, hygiène, services publics, criminalité, agriculture, industrie... autant de dossiers ouverts hier lors de la réunion entre le ministre de l'Intérieur et les walis. Il y a fort à faire pour remettre le pays sur les rails et pouvoir enfin amorcer un développement harmonieux dans tous les domaines de la vie du citoyen. Du moins, toutes les interventions sont allées dans ce sens. Logement, réhabilitation des services publics mais aussi la lutte contre le marché informel, entre autres, ont été passés au crible. Ainsi, et s'agissant du logement et notamment du «casse-tête» de la distribution de logements sociaux, une nouvelle stratégie à même de répondre à l'anarchie qui la caractérise est en voie d'être adoptée. Plusieurs actions sont inscrites dans le cadre de cette stratégie rendue nécessaire par «les dépassements récurrents ayant marqué toute opération de distribution de logements sociaux sur l'ensemble du territoire national et qui sont à l'origine de plusieurs contestations sociales», reconnaît le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Abdelmadjid Tebboune. Ces actions portent notamment sur l'établissement d'un fichier national du logement social permettant d'identifier les bénéficiaires de toutes sortes d'aides publiques au logement. «Il y a des personnes qui ont bénéficié deux, voire trois à quatre fois de l'aide publique et il est temps de mettre un terme à cela», estime le ministre. Sur ce même sujet, M. Tebboune a indiqué qu'un quota national de plus de 100 000 logements est prêt à être livré d'ici à fin 2012. En outre, et s'agissant du programme «AADL», ce dernier «sera relancé dans le cadre de la nouvelle vision du secteur de l'habitat pour cerner la demande nationale en la matière», a-t-il annoncé. Au titre de la modernisation des services publics administratifs et la lutte contre les pratiques et les comportements bureaucratiques, M. Ould Kablia s'est voulu ferme et a tenu à affirmer qu'il était «déterminé» à faire de la réhabilitation des services publics relevant de sa compétence une «priorité» dans son plan d'action et «toute l'attention sera focalisée désormais sur cet aspect», a-t-il assuré. Sur un autre chapitre s'agissant du commerce informel, le ministre a affirmé que plus de 70 000 intervenants au niveau du secteur informel ont été recensés dans le cadre de l'opération nationale d'éradication de ces marchés. «Nous avons recensé 70 613 intervenants au niveau du secteur informel qui sont répartis selon deux catégories : la première regroupe des jeunes poussés par la nécessité à exercer une activité illégale pour assurer leur survie. La seconde catégorie est composée de certains commerçants qui ont choisi de fermer leurs locaux commerciaux et créer des étals dans des espaces illégaux. D'autres, continuent à activer dans le circuit formel tout en exerçant une autre activité illégale», a-t-il tenu à souligner. Environ 14 milliards de dinars ont été dégagés par l'Etat pour prendre en charge les besoins du secteur du commerce, notamment pour la mise en place de marchés de proximité, a-t-il précisé.