Le gouvernement retient d�attribuer les fameux 100 locaux par commune aux intervenants informels dont les commerces ont �t� r�sorb�s. Une alternative qui sera compl�t�e et appuy�e par l�implantation de march�s en structures l�g�res. L�entreprise Batimetal est d�ores et d�j� sollicit�e pour proposer des mod�les de march�s d�montables. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Les intervenants dans le commerce informel qui se verront affecter des locaux b�n�ficieront d�autorisation de pratiquer une activit� commerciale. En prime, ils pourraient se voir gratifi�s d�une exon�ration d�imp�ts durant une p�riode de trois ann�es. Une proposition a �t� faite dans ce sens et il appartient au gouvernement de la retenir ou de la rejeter. Mais l�alternative ainsi d�finie d�attribuer les 100 locaux par commune aux �victimes� de la r�sorption est tout ce qu�il y a d�officiel, tant est que l�annonce est � l�actif du ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales, Daho Ould Kablia, qui a pr�sid� hier, samedi, la r�union des walis du Centre, du Sud et des Hauts-Plateaux. Op�ration de salubrit� publique, qui a suscit� des vagues de m�contentements parmi les d�tenteurs d��choppes et d��tals �rig�s parfois � m�me la chauss�e, la r�sorption a concern�, a affirm� Ould Kablia, 13 000 commerces et march�s informels. L�op�ration a permis �galement de recenser plus de 70 000 intervenants dans le secteur informel. �Nous avons recens� 70 613 intervenants au niveau du secteur informel qui sont r�partis selon deux cat�gories : la premi�re regroupe des jeunes pouss�s par la n�cessit� � exercer une activit� pour assurer leur survie, la seconde est compos�e de certains commer�ants qui ont choisi de fermer leurs locaux commerciaux et de cr�er ill�galement des �tals dans les espaces publics, alors que d�autres continuent d�activer dans le circuit formel tout en exer�ant une activit� ill�gale�, a pr�cis� le ministre de l�Int�rieur qui a �galement indiqu� qu�une enveloppe de 14 milliards de dinars a �t� d�gag�e pour prendre en charge les besoins du secteur du commerce, � travers l�implantation de march�s de proximit�. Cela �tant, pour que l�alternative soit viable, il faudra que la r�alisation des 100 locaux par commune soit achev�e. Car, pour l�heure, sur les 136 826 locaux inscrits dans le programme, seuls 115 258 ont �t� achev�s alors que 13 571 sont toujours en cours de r�alisation. Ceci pendant que la r�alisation des 7 000 restants n�a pas �t� entam�e. Le ministre de l�Int�rieur a indiqu� que l�enveloppe financi�re allou�e � ces derniers sera r�cup�r�e et orient�e vers la r�organisation des march�s de gros. Il faut noter, s�agissant de la r�sorption des commerces informels, que l�op�ration ne se veut point �tre radicale. Daho Ould Kablia a soulign� que les commerces informels qui n�obstruent pas les espaces publics ne constituent pas une priorit�. 11 000 logements pr�ts et non distribu�s Alors que la crise du logement reste aigu�, les walis retardent, au motif qu�ils craignent les protestations, la distribution de 11 000 logements d�j� fin pr�ts. Une situation qui n�est pas pour plaire au revenant ministre de l�Habitat, Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier a ordonn� aux walis pr�sents au Palais des Nations, et partant, au reste de leurs coll�gues, de proc�der illico � la distribution de ces logements. Le ministre a, par ailleurs, inform� que son d�partement s�attellera � la mise en place d�un fichier national du logement social, seul m�canisme, selon lui, � m�me de parvenir � une �quit� dans les attributions. Abdelmadjid Tebboune, qui a annonc� la relance de la formule AADL, a indiqu� qu�il travaillera sur l��valuation de la demande en mati�re de logements sociaux. La soci�t� civile peu impliqu�e Le ministre de l�Int�rieur semble avoir fait sa religion quant � l�inop�rante de la soci�t� civile en mati�re d�implication dans l�entretien de l�espace urbain. Il a fond� son jugement sur le fait que depuis la promulgation des nouvelles lois sur les partis politiques et les associations, seules 20 demandes d�agr�ments d�associations ont �t� enregistr�es alors que s�agissant de la cr�ation de partis, il a �t� enregistr� plus d�une centaine. C�est, donc, � l�Etat qu�incombera de prendre en charge la gestion des villes. Le ministre de l�Am�nagement du territoire, de l�Environnement et de la Ville, Amara Benyoun�s, a �voqu� la n�cessit� quant � l�action de l�Etat en la mati�re. Le ministre a indiqu� que son plan de charge a trait � la collecte des d�chets m�nagers dont il faudra r�glementer l�enl�vement, le tri et l�enfouissement. L�autre chantier qui attend Amara Benyoun�s est l��radication des parkings sauvages ainsi que l�excroissance urbanistique des villes.