Devant l'Assemblée générale de l'ONU, Walid Mouallem s'est interrogé sur «les déclarations du Qatar, de l'Arabie saoudite, de la Turquie, des Etats-Unis, de la France qui encouragent et soutiennent clairement le terrorisme en Syrie en (lui) fournissant de l'argent, des armes et des combattants étrangers». M. Mouallem a fait notamment référence à l'attentat du 26 septembre contre le siège de l'état-major syrien à Damas. Evoquant la médiation de Lakhdar Brahimi, il a souligné que «la réussite de tout effort international (pour régler la crise syrienne) requiert, en plus de l'engagement du gouvernement syrien, d'obtenir des Etats qui soutiennent les groupes armés (en Syrie), en particulier la Turquie, l'Arabie saoudite, le Qatar, la Libye et d'autres, de cesser d'armer, financer, entraîner et accueillir des groupes terroristes». Ces pays devraient au contraire «promouvoir le dialogue et renoncer à la violence». Il a par ailleurs appelé «l'opposition nationale à travailler ensemble pour mettre fin à l'effusion de sang et à s'asseoir à la table du dialogue» avec le gouvernement syrien, soulignant que Damas «continue de croire en une solution politique». Ce «dialogue national» permettra de définir «la voie à suivre pour mettre en place une Syrie davantage pluraliste et démocratique», a-t-il précisé. Le ministre syrien a aussi critiqué les sanctions internationales contre Damas, faisant valoir qu'elles «nuisent aux conditions de vie des citoyens syriens». «Comment peut-on imposer des sanctions contre les banques, le système de santé ou les transports et prétendre qu'on a à cœur l'intérêt des Syriens?», a-t-il lancé à la tribune de l'Assemblée. En recevant dans la matinée M. Mouallem avant son discours, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait appelé le régime syrien «à montrer de la compassion pour son propre peuple». Selon son porte-parole Martin Nesirky, M. Ban a condamné «dans les termes les plus fermes» devant M. Mouallem la poursuite des violences et des violations des droits de l'Homme en Syrie ainsi que les bombardements «commis par le gouvernement». M. Ban a «noté qu'une baisse de la violence pourrait préparer le gouvernement (syrien) à un processus politique».