Annonce - Une deuxième enquête a été ordonnée par le ministère des Transports. Les conducteurs de trains d'Alger ont décidé, hier, lundi, l'arrêt de la grève déclenchée mardi dernier en vertu d'un accord conclu avec l'administration. Il a été convenu notamment de «l'ouverture d'une nouvelle enquête sur les causes de l'accident survenu le 22 août 2011 qui sera menée par une commission ministérielle dont les membres seront désignés par le ministre des Transports», a affirmé ce mardi le directeur général de la Société nationale de transport ferroviaire. Intervenant sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, Mourad Ben Ameur a déclaré : «Effectivement nous sommes parvenus (avec les syndicalistes des travailleurs de l'entreprise), suite à la plateforme de revendications qui nous été remise, à un protocole d'accord. Quant aux autres revendications soulignées par les syndicalistes, concernant notamment les propositions relatives à la révision du régime indemnitaire à partir de janvier, Mourad Ben Ameur a espéré que «la raison l'emportera» et que «les exigences restent dans les proportions des capacités de l'entreprise». Les salaires ont pratiquement doublé à l'entreprise en seulement quatre ans. Le directeur des ressources humaines à la SNTF, Nordine Dakhli, avait souligné auparavant que l'administration de la SNTF se chargera de transmettre «quelques préoccupations des conducteurs de trains au ministère du Travail et de la Sécurité sociale, notamment en ce qui concerne la définition des maladies liées à l'exercice de leur fonction et la possibilité de réduction de la durée du service à 25 ans». Le ministère du Travail est le seul habilité à trancher cette question, avait-il martelé. Le directeur général de la SNTF a également affirmé que la SNTF transporte ses voyageurs dans des conditions de sécurité les plus sûres qui soient. «Beaucoup a été dit concernant la question de la sécurité. Et là je rassure que nous sommes (SNTF), le mode de transport de voyageurs le plus sûr en matière d'accidents. Nous avons un système de management de sécurité du bloc automatique lumineux sur la banlieue algéroise. Ce même bloc reste l'un des plus avancés dans le monde et il n'y a aucune crainte à avoir à ce niveau là», a-t-il encore affirmé. Et d'ajouter : «Quand nous avons un accident, cela est dû, dans la majorité des cas, à l'inobservation de la signalisation lumineuse car le bloc s'accommode mal au dérangement. Une situation due, en premier lieu, selon lui, aux actes vandalisme dont font l'objet les câbles de signalisation qui sont une valeur sûre sur le marché national.» Il convient de rappeler qu'un accident de train survenu le 22 août 2011 près de la ville de Corso, sur la ligne Alger-Constantine, avait causé la mort d'un travailleur de la SNTF, des blessures à 45 autres personnes et des dégâts matériels considérables.