La direction générale de l'Entreprise nationale de transport ferroviaire (SNTF) a mis en place depuis cinq jours un service minimum pour le transport des voyageurs de la région d'Alger, suite à la grève déclenchée par les conducteurs, a-t-on constaté samedi."Ce service minimum aurait dû être assuré par les conducteurs mais ils ne l'ont pas fait et nous avons du faire appel à d'anciens conducteurs qui occupent aujourd'hui d'autres postes au sein de l'entreprise", a précisé à l'APS le directeur des ressources humaines, Noureddine Dakhli.La grève des conducteurs a entraîné des perturbations dans le transport des voyageurs notamment à Alger et sa banlieue ainsi que vers Oran, selon des usagers.Selon le secrétaire général de la section syndicale d'Alger, Abdelkader Sid, la raison principale à la grève des conducteurs est "l'absence des conditions de sécurité" dans les trains qu'ils conduisent, précisant que l'affaire du conducteur qui a été tenu pour responsable de l'accident survenu le 22 août n'est que "la goutte qui a fait déborder le vase".Cet accident avait causé la mort d'un travailleur de la SNTF, des blessures à 45 autres personnes et des dégâts matériels considérables.La commission d'enquête avait estimé que la responsabilité de l'accident incombait au conducteur qui circulait 103 km/h au lieu de 30 km/h. Or, le représentant syndical a indiqué que l'accident était dû à un problème de signalisation et que le conducteur n'y était pour rien.Le directeur des ressources humaines à la SNTF a indiqué, de son côté, que des mesures seront prises contre les conducteurs de train grévistes, rappelant que leur mouvement de grève a été jugé "illégal" par la justice.
