Pas de vainqueur dans ce clasico entre l'OM et le PSG (2-2), qui aura tenu toutes ses promesses... en première période. Les Phocéens montraient plus d'envie en début de match que des Parisiens timides et brouillons techniquement. Et l'OM ouvrait le score peu après le quart d'heure de jeu. Lancé sur le côté droit, Gignac s'amusait avec Jallet. Avec de la réussite, l'attaquant marseillais frappait entre les jambes du défenseur parisien et trouvait le petit filet opposé de Sirigu (17'). Une ouverture du score qui avait le mérite de réveiller les Parisiens. Et sur un corner tiré par Maxwell, Ibrahimovic se libérait du marquage de Nkoulou avant de reprendre le ballon d'une espèce d'aile de pigeon qui filait sous la barre de Mandanda (23'). Magnifique. On était loin d'avoir tout vu. Dans la foulée, sur un coup franc des 30 mètres légèrement excentré côté gauche, le Suédois plaçait une mine qui transperçait le mur marseillais avant de finir au fond des filets de Mandanda (25'). Incroyable. Le Vélodrome et les Olympiens étaient sonnés. Mais Gignac, encore lui, relançait le clasico. Sur un corner tiré par Valbuena, l'ancien Toulousain sautait plus haut que Chantôme et trompait Sirigu d'une tête puissante (32'). Quel match de folie ! A la pause, Ancelotti décidait de remplacer Pastore, transparent, par Gameiro, qui se procurait d'entrée une grosse occasion. Le rythme retombait largement en deuxième période, les Marseillais laissant venir des Parisiens incapables d'appuyer sur l'accélérateur. Avec ce match nul, le leader marseillais laisse son dauphin parisien à trois longueurs au classement. Ancelotti : «L'OM un sérieux rival» «C'est un nul logique, je pense. Marseille a très bien commencé. Après, nous avons eu une très bonne réaction, l'OM est ensuite revenu dans le match. Après le 2e but, nous avions la possibilité d'avoir un meilleur contrôle. Le résultat n'est pas mal, la performance non plus. Peut-être qu'en seconde période nous aurions pu donner plus de vitesse et d'intensité, mais l'adversaire n'est pas facile. Ibrahimovic est bien utilisé dans notre jeu, il marque et c'est bon pour nous. Nous n'avions pas imaginé être leader après ce match, nous sommes venus ici pour faire un bon match. Marseille est une équipe solide avec une belle expérience, il y aura une belle course pour le titre. Zlatan est un grand joueur, il a de grandes qualités, mais il est aussi très utile pour l'équipe. Pour le titre, il y a Marseille et Paris, mais il y aussi Lyon et Lille». Gignac : «On leur est rentré dedans» «On ne va pas parler de cas personnel un soir où toute l'équipe a fait un bon match. Mais, bien sûr, je suis heureux d'avoir marqué. On a une grosse débauche d'énergie pendant 15 minutes, puis on prend les deux buts à un moment où on a un coup de moins bien. On leur est rentré dedans mais on a mal géré l'ouverture du score. Dans l'ensemble, c'est encore un match solide. On est un peu déçus aussi, on aurait pu faire mieux. Zlatan, on ne le paie pas ce prix-là si c'est un joueur en bois. Il a réussi deux beaux gestes». Baup : «Fier de ce qu'ils font» «C'était un match âprement disputé. On a essayé de rester dans ce qu'on sait faire, avec beaucoup de détermination dans l'engagement. Je n'ai pas grand chose à reprocher à nos joueurs, au contraire, ils ont donné le maximum. La première période a été d'un niveau élevé tant techniquement que tactiquement et dans l'engagement. Il y a eu des coups de boutoir du PSG, ils alternent des temps forts et des temps de conservation de la balle. Cela a été difficile, on a tenu jusqu'au bout dans nos intentions. C'est un match de haut niveau, c'est une équipe qui dispute la Ligue des champions mais ça montre que tout ce qu'on a fait jusque là est intéressant. Je suis heureux pour mes joueurs, fier de ce qu'ils font». Maxwell : «Pas une bonne opération» Ramener un point de Marseille est plutôt un bon résultat pour le Paris SG. Mais le latéral gauche Maxwell (31 ans, 7 titularisations en Ligue 1 cette saison) ne se contente pas de ce match nul (2-2). «Nous sommes déçus. On était venu chercher les trois points. On espérait faire beaucoup mieux. Ce n'est pas une bonne opération», a-t-il jugé. «On voulait prendre la première place. Mais il reste encore beaucoup de matchs. L'OM n'est pas forcément le rival le plus dangereux. Il n'y a pas que deux équipes en Ligue 1», a réagi le Brésilien après la rencontre. 400 Marseillais iront à Paris Alors qu'ils étaient 123 supporters parisiens à avoir fait le déplacement à Marseille pour le match OM-PSG (2-2) dimanche soir, 400 Marseillais seront, eux, autorisés à venir à Paris pour le 8e de finale de Coupe de la Ligue entre les deux équipes le 31 octobre prochain. Le même nombre pourra également venir assister au match retour du Championnat, le 23 février. «Pour le moyen de transport, on fait comme on veut», a indiqué Guy Cazadamont, le responsable de la sécurité de l'OM. Pour ces matches à risque, seuls les déplacements en groupe, encadrés par le club, sont permis par les autorités. Dimanche, c'était la première fois que des Parisiens se rendaient à Marseille depuis 2009, quand des violences avaient eu lieu dans la cité phocéenne entre fans des deux clubs. Cette fois, selon Cazadamont, aucun incident n'a été déploré avant et pendant la rencontre. Un Classique sans incident ou presque Hormis une poignée de projectiles lancée (sans faire de dégâts) sur le bus des joueurs parisiens à son arrivée au Vélodrome, le Classique OM-PSG (2-2) n'a donné lieu à aucun incident, dimanche. Selon le PSG, le déplacement de 122 supporters parisiens, encadré par le club, s'est déroulé sans anicroche. Serie A - 7e journée : AC Milan 0 - Inter Milan 1 Milan est Nerazzuri ! Milan a totalement viré au bleu, hier soir, avec la courte victoire de l'Inter sur le Milan dans le derby de la Madonnina (1-0). Grâce à un but de Samuel (3'), les Intéristes portent un coup très rude à leur voisin. Le derby milanais a une nouvelle fois été très disputé, en attestent les neufs cartons jaunes et le rouge distribué par Paolo Valeri, l'arbitre de la rencontre. Il ne fallait en tout cas pas arriver à San Siro en retard puisque Walter Samuel ouvrait le score dès la troisième minute d'une tête puissante sous la barre sur un très long coup franc de Nagatamo (1-0). L'Inter Milan avait même l'occasion de mettre un coup très rude à son pire ennemi, quelques minutes plus tard, suite à une relance manquée d'Abbiati mais Milito manquait par deux fois le but du break (6'). Après une entame de match manquée, le Milan AC relevait progressivement la tête. Montolivo a fini par trouver le fond des filets suite à une sortie manquée d'Handanovic, mais l'arbitre ne validait pas le but, pensant qu'il y avait une faute sur le portier intériste (39'). La décision apparaissait toutefois sévère. L'Inter Milan enchaîne une quatrième victoire de suite et prouve sa très bonne forme. De son côté, le Milan AC va très mal et s'enlisent au classement (11e). Allegri est plus que jamais menacé. Allegri : «L'arbitre a conditionné le résultat» «Il faut mettre le classement de côté et regarder la prestation, je regrette cette défaite vu ce qu'ont fait les gars, mais il faut l'accepter. Moi, ça m'a plu, l'équipe a bien joué, on a souvent tiré au but, il ne nous a manqué que de marquer. On prend encore un but sur coup de pied arrêté, ça coûte cher. Je n'aime pas parler de l'arbitre, mais il a commis plein d'erreurs et a conditionné le résultat. Quand ça arrive contre le Milan, on n'en parle jamais... Ce n'est pas un alibi, il a été malheureux dans ses décisions, on ne peut rien y faire. Mais mon moral reste bon, le championnat n'est absolument pas fini, nous n'avons joué que sept journées». Stramaccioni : «Le caractère d'un grand club» «D'abord, on a eu une bonne approche du match, avec beaucoup d'engagement dès les premières minutes, c'est quelque chose dont on avait parlé. Puis on s'est retrouvé en difficulté, mais, même en infériorité, nous n'avons pas concédé du terrain au Milan sur son point fort, la circulation de balle. Laissez tomber le classement, ce qui compte ce sont les progrès, dans le jeu et comme équipe. Il faut améliorer la continuité dans le match, on a démarré fort en première période, puis le Milan nous a un peu trop promené de droite à gauche des fois. Non, ce n'est pas vrai, je ne ressemble pas du tout à José Mourinho. La seule comparaison avec lui que j'accepte, c'est d'être un gros travailleur».