Valbuena : «le PSG est un club ennemi, rival» Ménez : «On connaît la rivalité entre les deux équipes» Attendu avec impatience, le Clasico de ce soir entre Marseille et le PSG promet d'être haletant. Contrairement aux saisons précédentes, à l'habituelle tension propre au choc est venu s'ajouter l'enjeu sportif. En effet, cette année, pour la première fois depuis 18 ans, Marseillais et Parisiens occupent les deux premières places du championnat de France de football avant de s'affronter dans une rencontre qui s'annonce explosive. Car, comme dans tout bon clasico, l'enjeu sportif est essentiel : en cas de victoire, le PSG (2e avec 15 points) prendrait la tête de la Ligue 1 (L1) - la première fois cette saison - grâce à une meilleure différence de buts tandis que l'OM (1er avec 18 points) creuserait son avance sur le rival parisien. Si le bon début de saison du PSG ne surprend guère «vu les millions d'euros dépensés lors du mercato estival», en revanche celui de Marseille étonne. Avec six victoires en sept matchs, les Marseillais - à qui l'on promettait une saison difficile avec les départs de certains cadres, à l'instar de Diara, Azpilicueta et Mbia - ont su répondre présents. Notamment grâce à un bon début de saison d'André Pierre Gignac, mais surtout grâce à un état d'esprit retrouvé et un collectif cohérent par rapport à la saison dernière. L'enjeu sportif est présent, le statut des deux clubs a changé et l'envie de se faire respecter est toujours là. Ajoutez à cela l'autorisation des supporters parisiens à faire le déplacement et vous obtenez un rendez-vous attendu partout en France, voire au-delà des frontières. Baup : «Jouer avec notre amour du maillot» Si l'Olympique de Marseille est en tête de la Ligue 1 avec trois points d'avance sur le Paris Saint-Germain, c'est le club de la capitale qui fait office d'ogre avant le clasico de ce soir, lors de la 8e journée de championnat. Elie Baup, l'entraîneur de l'OM, a d'ailleurs insisté sur ce côté populaire lié au club phocéen, incitant, sur le site officiel du club, ses joueurs à mouiller le maillot Ciel et Blanc : «Nous devrons jouer avec notre amour du maillot, notre foi et notre volonté de se dépasser pour nous pousser à faire un grand match. C'est le grand match avec tout ce que ça représente pour les Marseillais, c'est le foot populaire comme on le veut». Tout en précisant lors d'une conférence de presse, qu'il faut compter sur certaines valeurs pour battre les Parisiens : «Nos armes sont peut-être différentes mais notre foi en ce que l'on fait, notre amour du maillot et notre volonté de nous surpasser dans un contexte comme ça, doit nous aider à faire un grand match», a déclaré le coach de l'OM en conférence de presse ce vendredi. Avec sa victoire en Ligue Europa face à Limassol (5-1), la formation phocéenne a refait le plein de confiance. Ancelotti garde un mauvais souvenir du Vélodrome A la veille du clasico entre l'OM et le PSG, le quotidien Le Parisien a publié une interview de l'entraîneur du club de la capitale, Carlo Ancelotti. L'Italien, qui a connu deux défaites au stade vélodrome en tant que joueur (en 1991 avec l'AC Milan) puis entraîneur (en 2010 avec Chelsea) a évoqué Marseille, son futur adversaire. «Je n'aime pas dire qu'un match de football, c'est la guerre. Ce clasico reste un match important, excitant à jouer avec tout un stade contre toi. Je connais bien l'ambiance à Marseille. J'ai joué là-bas en 1991 avec Milan et on avait perdu. Je me souviens même qu'il y avait eu une panne d'éclairage. C'est un mauvais souvenir. L'ambiance est très chaude. Les supporteurs sont vraiment derrière leur équipe. Marseille me fait penser à Naples», a ainsi expliqué le coach italien. Valbuena : «le PSG est un club ennemi, rival» A l'aube de recevoir le PSG, Mathieu Valbuena est impatient d'en découdre face à «l'ennemi» parisien : «Ce sont des matches que tout le monde attend. A Marseille, on sait que quand le calendrier sort, les supporters cochent en premier OM-PSG, confie l'international français. Mais au bout du match, il y a 3 points. Même si pour les supporters, c'est plus que trois points car le PSG est un club ennemi, rival. Ça fait saliver un match comme ça. On a tous envie de les jouer. Ça a un parfum de Ligue des champions.»
Il est prêt à se frotter au grand Ibra ! Ensuite, l'un des grands artisans de ce début de saison phénoménale de l'OM évoque le cas du buteur parisien Ibrahimovic. S'il voue du respect au Suédois, Valbuena promet de mettre l'épaule si le besoin s'en fait sentir... «C'est un grand joueur. Partout où il est passé dans les plus grands clubs européens, il a marqué des buts, a ainsi lancé Valbuena. C'est un attaquant confirmé. C'est un attaquant de classe. Il a tout la panoplie d'un grand joueur, d'un buteur. Il est technique, physique aussi. Tout cela, ça fait de lui un grand joueur. Maintenant il n'est pas seul. On a vu qu'il était en difficulté. Les grands joueurs se révèlent dans les grands matchs, j'espère que ça ne sera pas le cas. Faudra faire attention à lui. Même s'il fait deux ou trois têtes de plus que moi, mais ça n'est pas grave : s'il faut y aller, on ira, il n'y a pas de problèmes» a prévenu le petit lutin marseillais. Ménez : «On connaît la rivalité entre les deux équipes» Mercredi soir, le Paris Saint-Germain a essuyé son premier revers de la saison, lors de son déplacement à Porto (1-0), et pris un petit coup sur la tête alors qu'il passait son premier vrai test européen. Heureusement pour les partenaires de Jérémy Ménez, la séance de rattrapage aura lieu dès ce soir, puisque le PSG se déplace au Stade Vélodrome de Marseille, pour offrir l'opportunité au club de la capitale de ravir la tête du classement à l'OM : «Cela a toujours une saveur particulière de jouer contre Marseille. On connaît la rivalité entre les deux équipes. Après, cela reste un match à trois points. Il ne faut donc pas se mettre plus de pression que cela. Nous devrons jouer avec nos qualités et sur le même rythme que nos dernières performances. A partir de là, Je pense que l'on pourra réaliser quelque chose de bien. Il y aura un enjeu car, si nous gagnons, nous passerons devant eux au classement. Il faudra se faire plaisir. C'est une équipe qui n'a pas beaucoup changé pendant l'intersaison. Ils se connaissent donc très bien. Le changement d'entraîneur a apporté quelque chose de nouveau. Les joueurs veulent se montrer. L'équipe tourne bien et obtient de bons résultats. Elle est composée de très bons joueurs», a estimé l'ancien sochalien sur le site officiel du club de la capitale. Aligné en Ligue des Champions face à Porto, Jérémy Ménez devrait composer le trio offensif du PSG face à l'OM aux côtés de Javier Pastore et Zlatan Ibrahimovic. Pastore : «On va réussir un grand match» Après une période de moins bien, Javier Pastore se sent mieux. La période où il faisait la une des quotidiens paraît bien lointaine, et aujourd'hui la médiatisation d'un Ibrahimovic le relègue notamment au second plan. Echaudé par la défaite de la saison dernière au Stade Vélodrome (3-0), Javier Pastore compte bien remettre les pendules à l'heure, en affirmant son désir de racheter cette fois-ci dans un entretien accordé à France Football : «C'est un match qui va compter. On doit essayer de l'emporter pour passer devant. Mais ce sera difficile, rappelez-vous l'année dernière. Mais bon, cette année, on est en confiance. (...) Oui, on peut perdre, bien sûr, mais plus comme l'année dernière. J'ai plutôt le sentiment qu'on va réussir un grand match» a affirmé l'Argentin, qui sera probablement titulaire pour animer le jeu parisien, en reléguant le Brésilien Nené sur le banc de touche. Sakho : «un Clasico, ça ne se joue pas, ça se gagne» C'est sur son site officiel que le défenseur central Mamadou Sakho a confié ses impression d'avant Clasico. L'international français ne veut pas faire de la défaite à Porto un drame. Il le prend plus «comme une piqure de rappel». Suspendu, le défenseur du PSG ne pourra pas aider ses partenaires au Stade Vélodrome ce soir. Néanmoins, il espère bien que ses coéquipiers feront le boulot : «On va bien se reposer et aller à Marseille bien déterminés. Pour moi, un Clasico, ça ne se joue pas, ça se gagne. Tout simplement ! (...) c'est évident, on ne va pas rester sur ce match-là. Ça y est, c'est fini. Il faut tourner la page et se concentrer sur le match au Vélodrome. Ça sera le match parfait pour se relancer, un match intéressant, avec beaucoup d'intensité» a reconnu l'ancien capitaine d'équipe du PSG, qui a passé à un simple rôle remplaçant, avec l'arrivée de Thiago Silva du Milan AC cet été. Ronaldo au PSG, la folle rumeur avant le Clasico ! Les propriétaires quataris du PSG ont prouvé qu'ils avaient une ambition illimitée. Et, selon L'Equipe, ils pourraient le prouver une nouvelle fois l'été prochain. En effet, selon le quotidien sportif, le PSG se serait mis en tête de recruter Cristiano Ronaldo. Cette idée fait suite à une rencontre entre Nasser Al-Khelaïfi et Jorge Mendes, l'omnipotent agent de la star du Real. Le président parisien avait, à l'époque, lancé : «Quand nous voudrons Ronaldo, nous parlerons avec Florentino Pérez. Il est encore trop tôt pour parler de Ronaldo.» D'un point de vue plus rationnel, Leonardo, qui est à l'origine de la plupart des gros coups des mercatos parisiens, s'interrogerait sur les relations que pourraient entretenir C. Ronado et Ibrahimovic, deux joueurs au très fort égo. De son côté, l'entraîneur parisien, Carlo Ancelotti, ne dira pas non au recrutement du génie portugais : «Je pense qu'il peut jouer avec Ibra sans problème. Je ne crois pas que cela poserait des problèmes d'ego. A Milan, j'avais beaucoup de joueurs avec de la personnalité et nous avons construit une équipe fantastique», a-t-il affirmé dans les colonnes de L'Equipe. Reste à savoir si l'attaquant portugais serait prêt à quitter le Real. «Je ne sais pas si c'est un transfert que le club peut faire. Ronaldo est un symbole du Real Madrid», a rappelé Ancelotti.