Nouveauté - La session professionnelle d'octobre en cours a vu l'introduction de pas moins de 112 nouvelles filières portant sur des spécialités peu connues et peu médiatisées jusque-là. Le département de Mohamed Mebarki innove en matière de spécialités en introduisant de nouveaux métiers répondant aux besoins du marché local dont 78 spécialités s'adressent essentiellement aux jeunes sans aucun niveau scolaire. Il s'agit de formations initiales qualifiantes dont la durée ne dépasse pas généralement les six mois. Ces formations sont sanctionnées par un certificat de qualification à la fin du stage. «Elle vise une compétence liée à un métier tel que carreleur, coffreur, faïencier, sondeur, tailleur, greffeur, fleuriste...», précise Mme Alloune, directrice de l'organisation et du suivi de la formation professionnelle. Dans ce cadre une convention a été signée en décembre 2011, entre un centre de formation de la wilaya de Tipaza avec l'entreprise chinoise de construction (CSCEC) pour la formation de jeunes apprentis dans les métiers du bâtiment et des travaux publics. Ces stagiaires ont, dès le début de l'année, été orientés vers plusieurs chantiers et de nombreux sites de construction de logements afin de se perfectionner dans ces métiers manuels en déperdition. Ce programme de coopération et de formation de jeunes stagiaires devra être élargi aux métiers de ferrailleurs, de coffreurs, de maçons, de peintres, d'électriciens en bâtiments et de conducteurs d'engins, selon le directeur de wilaya du secteur Arezki Aït Ouali. Dans cette perspective, certaines associations ont été mises à contribution pour, notamment, perpétuer le riche legs artisanal ancien dans certaines régions du pays. Installée dans le quartier populaire dont elle porte le nom, l'association Santé Sidi El-Houari (SDH) d'Oran a, ainsi, réalisé plusieurs actions auprès des jeunes en quête d'insertion professionnelle, notamment dans les domaines de préservation et mise en valeur du patrimoine. Cette association a mis sur pied une école-chantier agréé par l'Etat qui a permis, depuis son ouverture en 2003, la formation de plus de 250 stagiaires dans divers segments tels que la maçonnerie traditionnelle, la taille de pierre, la charpente, la ferronnerie, la couture et le revêtement d'intérieur. S'agissant des formations diplomantes, le secteur de la formation professionnelle propose plus de 212 spécialités relevant des différents domaines d'activités dont certaines sont nouvellement introduites. Nous pourrons citer à titre illustratif certaines spécialités à l'image des arts et industrie graphie, de l'artisanat traditionnel, de la chimie industrielle et de transformation, la construction métallique, la construction mécanique et sidérurgique, l'industrie agroalimentaire, le métier de l'eau et de l'environnement, l'agronomie saharienne, l'électronique auto, l'archivage et la documentation pépiniériste, etc. L'introduction de ces nouveaux métiers devrait se greffer à d'autres mesures qui seront incessamment mises en place pour une meilleure reconsidération des diplômes délivrés par le secteur. Ces derniers devront être désormais en adéquation avec les exigences du marché du travail, selon Mohamed Mebarki, ministre de l'Enseignement et de la Formation professionnels.