Un diplômé dans les métiers du bâtiment a plus de chance de trouver un emploi par rapport à un universitaire. L'Algérie est en plein chantier, et pour réaliser les différents projets qui sont inscrits par les pouvoirs publics, il faut certes des architectes et des ingénieurs, mais surtout des ouvriers du bâtiment. Une «denrée» de plus en plus rare dans le pays où se construisent des millions de logements et autres grandes infrastructures. D'ailleurs, il faut juste faire un petit tour aux différents bureaux de main-d'œuvre relevant de l'ANEM (Agence nationale de l'emploi) pour constater que les offres d'emploi les plus disponibles concernent notamment les postes de coffreurs ferrailleurs, maçons, carreleurs faïenciers, menuiserie bâtiment… et là, il y a de la place pour tout le monde. En parallèle, on y trouve que rarement des offres d'emploi pour les universitaires pour une demande qui dépasse «très» largement l'offre. Le centre de formation des ouvriers du bâtiment d'El Affroun, créé en 1947 pour former une main-d'œuvre qualifiée dans le but de reconstruire la France après la Seconde Guerre mondiale, a contribué à la réalisation de véritables joyaux architecturaux dans l'Hexagone. Aujourd'hui, il offre de réelles opportunités pour les jeunes au chômage en quête d'un emploi «sûr». Considéré comme étant le plus grand centre de formation professionnelle à l'échelle africaine (10 hectares), ce centre, baptisé depuis quelques années en CFPA d'El Affroun, reste toujours fidèle à sa vocation initiale, à savoir les métiers du bâtiment, et demeure une véritable référence dans ce domaine.