Des perquisitions ont été effectuées mardi dans 12 clubs de football italien sur ordre du parquet de Naples (Sud) dans le cadre d'une enquête sur des matches présumés truqués, a-t-on appris de source judiciaire. Les opérations, qui ont permis la saisie de documents, ont été opérées aux sièges d'Ascoli, Catanzaro, Crotone, Fermana, Lumezzane, Piacenza, Sassari Torres, Taranto, Chievo Vérone, Lecce, Sienne et Reggina, ces quatre dernières équipes évoluant en première division. Une dizaine de personnes, dont cinq joueurs, sont soupçonnées «d'avoir tenté de manière frauduleuse d'influer sur le résultat de matches de D1, D2 et D3» joués ces derniers mois. Les suspects auraient tiré des profits substantiels de paris sur ces matches truqués. Parmi les cinq joueurs mis en cause, figurent Roberto D'Aversa et Nicola Ventola, évoluant à Sienne, et Generoso Rossi, ex-gardien de ce club, natif de Naples, qui a résilié son contrat le 6 avril dernier. Sienne a suspendu Ventola et D'Aversa de toute obligation sportive «pour leur permettre de jouir d'une absolue liberté afin de protéger leur image professionnelle», en souhaitant qu'ils soient mis hors de cause. Pour sa part, la Fédération italienne de football (FICG) a ouvert sa propre enquête, indiquant avoir déjà pris contact avec les magistrats napolitains. Le président de la FICG, Franco Carraro, a espéré que l'enquête révélera des comportements corrects, mais il a souhaité des «sanctions justes» si les faits sont avérés. Il s'est félicité de la «lutte sévère» contre les milieux de la mafia napolitaine, la Camorra, organisatrice de paris illicites qui constituent une concurrence déloyale au loto sportif officiel. L'enquête a, en effet, été déclenchée par des révélations d'un repenti de la Camorra sur un parrain local.