Danger -, leur occasionnant parfois des blessures, des enseignants battant violemment des élèves les plongeant parfois dans un traumatisme, ce phénomène prend de l'ampleur. Dans un communiqué rendu public hier par le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), plus de 1 000 enseignants ont été agressés dans les établissements scolaires depuis le début de cette année scolaire à travers le territoire national. «Ce chiffre n'est pas exhaustif et il est appelé à être revu à la hausse», explique ce syndicat à l'issue de la réunion de son bureau national. Pour rappel, en 2011, Mme Latifa Remki, directrice des activités culturelles et sportives et de l'action sociale au ministère de l'Education nationale, avait révélé que «40 043 cas de violence entre élèves tous niveaux scolaires confondus, 6 099 cas de violence à l'égard du personnel enseignant et administratif, 4 129 autres cas provenant du personnel enseignant et administratif contre des élèves et 745 actes de violence entre personnels enseignants et administratifs ont été enregistrés durant l'année scolaire 2009/2010 à travers le territoire national». Pour lutter contre ce phénomène, la Gendarmerie nationale (GN) et direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) avaient, à la veille de la rentrée scolaire en cours, annoncé des mesures à même d'assurer la sécurité aux alentours des établissements scolaires. Des mesures qui se résument, entre autres, à la multiplication des patrouilles pédestres et motorisées. Dans son communiqué, le Snapest tire aussi la sonnette d'alarme sur «la situation critique qui touche le secteur» qui découle, selon le communiqué, d'une «mauvaise gestion et la corruption qui ronge l'administration du secteur à tous ses niveaux». Le syndicat qui se base sur les rapports de ses sections de wilaya, fait état d'une rentrée scolaire catastrophique «marquée par la surcharge des classes de 1re année secondaire. La violence encercle les établissements scolaires. Ajouté à ce tableau noir l'environnement de certains établissements de l'éducation transformés par des dealers en lieux de vente de stupéfiants. Le communiqué fait état aussi d'autres dépassements enregistrés, notamment «la falsification des résultats du dernier concours pour le recrutement des enseignants, ainsi que d'autres transgressions des dispositions de la loi». Ces points seront soumis à la tutelle lors de la réunion avec le syndicat. Le communiqué dénonce le silence non justifié des pouvoirs publics qui n'ont même pas daigné désigner des commissions d'enquête à même de mettre fin à cette situation. Le Snapest a saisi cette occasion pour réitérer son appel en direction du ministre pour une intervention afin de «sauver le secteur en installant des commissions d'enquête effectives et crédibles». Il a aussi demandé «l'ouverture d'un dialogue avec les partenaires sociaux pour régler les dossiers en suspens comme le statut particulier, les œuvres sociales, les heures supplémentaires ainsi que les postes de travail selon les compétences de chacun».