Dans la guerre lancée par les pouvoirs publics en vue d'éradiquer le marché informel en Algérie, des facilitations seront accordées aux jeunes pour accélérer leur intégration dans le circuit officiel. Il s'agit notamment de la délivrance d'une autorisation aux intervenants dans le commerce informel pour une durée de 3 ans, en lieu et place du registre du commerce, et une exonération d'impôt pendant 2 ans puis une imposition durant la première année à raison de 25 %, 50 % durant la deuxième année et 75 % durant la troisième et dernière année. Il est évident que ces mesures seront opérationnelles une fois la réalisation des besoins exprimés par les collectivités locales en matière de nouvelles infrastructures commerciales et le réaménagement des structures existantes. Le directeur général de la régulation au ministère du Commerce, qui faisait part de ces détails, a indiqué hier à Alger que des instructions ont été données aux walis pour accélérer l'opération d'éradication du commerce informel et intégrer les intervenants dans ce circuit dans le réseau officiel d'ici à mai 2013. De ce fait, «le ministère de l'Intérieur a donné des instructions pour terminer l'opération d'ici à mai 2013», a-t-il précisé au cours d'une conférence de presse consacrée à la régulation commerciale et l'organisation des marchés. En outre, il fera savoir que 1 520 commerces informels et plus de 70 000 intervenants ont été recensés depuis le lancement de l'opération nationale d'éradication des marchés informels. Par ailleurs, il expliquera que des mesures ont été prises également pour la résorption du commerce informel et le renforcement des circuits de distribution, notamment à travers l'aménagement de marchés de proximité. «L'alternative au marché informel sera les marchés de proximité en cours de construction. Les infrastructures programmées permettront la résorption de ce phénomène», a-t-il estimé. Il soutiendra en outre, que la relance des marchés itinérants «contribuera grandement» à l'éradication de ce fléau, affirmant que son département ministériel a invité les communes à relancer et à développer ces marchés. - Abdelmalek Sellal a réaffirmé, hier, à Alger, que la lutte contre le commerce informel figure parmi les axes prioritaires du plan d'action du gouvernement. S'exprimant lors d'une rencontre regroupant le ministre de l'Intérieur et les responsables de l'administration locale, il a souligné que «l'Etat, qui tient à tout prix à améliorer le service public, accorde une importance particulière (...) à la réorganisation du commerce informel pour en faire un levier pour la création d'emplois notamment au profit des jeunes». A ce propos, le Premier ministre a appelé les collectivités locales à réaliser des marchés de proximité pour organiser l'activité commerciale et mettre fin à l'anarchie qui règne depuis des années dans la capitale et les grandes villes du pays.