Découverte C?est la première fois dans l?histoire de la DI qu?un grand nombre de joueurs africains se met en évidence. Cette saison, leur empreinte aura été indélébile. Les joueurs de la JS Kabylie peuvent se déhancher et s?adonner à la nouvelle danse chaloupée exécutée par leur coéquipier, le Congolais Endzanga. Celui qui est arrivé durant le dernier mercato, en compagnie du Libérien Sessay, est en train de prendre un véritable envol après ses cinq buts en Coupe d?Algérie et deux en championnat, dont l?un décisif lundi dernier à Chlef face à l?ASO. Menés au score, les Canaris ont dû leur salut à une détente et à une tête bien placée de leur nouvelle coqueluche Endzanga qui laissera le gardien Hadjaoui pantois. Repérés au sein du Coton Sport de Garoua, club camerounais tombeur de la JSK en quarts de finale de la dernière Coupe de la CAF, Endzanga et Sessay sont les nouveaux fers de lance de la formation du Djurdjura. Profitant de son physique de déménageur et de sa force, Endzanga s?est imposé en attaque et améliore son rendement à chaque sortie. Face à l?USM Annaba, en coupe, il réussit un retourné acrobatique et d?autres gestes techniques. Il a permis aussi à Belkaïd d?ouvrir la marque. Et si Willy connaît la réussite en ce moment, son coéquipier Robert ne va pas tarder à en faire autant. Cela devra conforter le président Hannachi dans son recrutement et faire oublier les expériences sans lendemain des deux Burkinabé Dagno et Touré, ainsi que le Sierra-Léonais John Sama et le Burundais Richards Mukeza. Mais le printemps ne semble pas fleurir seulement aux Canaris puisque d?autres joueurs du continent semblent retrouver leur plénitude. Est-ce un effet d?entraînement ou d?émulation ou bien autre chose ? Toujours est-il que les Africains du championnat sont à l?affiche, à l?image des deux Camerounais du CA Bordj Bou-Arréridj, Yontcha et Nankop. A eux deux, ils totalisent 12 réalisations (9 pour Yontcha et 3 pour Nankop) soit presque la moitié des buts marqués par leur équipe. Le plus en vue et le plus percutant est sans aucun doute Jean-Paul, aujourd?hui convoité par plusieurs grands clubs du championnat, qui garde un regard vers l?Europe pour espérer décrocher un contrat professionnel. Balbone et Diallo, les deux perles usmistes, ne sont pas en reste. Le Burkinabé, malgré ses 22 ans, s?est vite adapté à sa nouvelle vie algéroise et s?est imposé sur le terrain grâce à ses qualités techniques, sa polyvalence et son sens du but puisqu?il en a marqué presque une dizaine depuis son arrivée (toutes compétitions confondues). Son compère, le Malien Diallo, plutôt discret au départ, s?est vite révélé un fin chasseur de buts, rusé et opportuniste. Le président Allik devrait se frotter les mains d?avoir dans son effectif de tels joueurs qui, outre leur talent et leur plus apporté à l?équipe, sont d?une moralité et d?un sérieux irréprochables. Moins médiatisés, mais souvent bons et efficaces dans l?accomplissement de leurs tâches, les Koudou (WAT), Liadé (RCK), Ahmadou (USMB) ou Bassolé (CAB) s?illustrent régulièrement avec leur club. D?autres, en revanche, comme le Mouloudéen N?Diako, le Koubéen Koyaté ou le Kabyle Sessay n?arrivent toujours pas à éclater ou marquent une baisse de forme en cette fin de saison. Mais tout le monde admet que durant cet exercice, l?apport des joueurs africains a amené une note supplémentaire de qualité et d?exotisme. Ils sont seize à faire le festival panafricain du football algérien en ce printemps et ils ont ouvert le chemin à d?autres qui viendront les rejoindre dans un avenir proche.