Festivités Le carnaval de Notting-Hill s?est révélé au public algérois dans une dimension artistique, faite de création dans le mouvement et dans les costumes. Les gradins du théâtre de verdure d?Alger ont vibré, dimanche, aux rythmes d?une ambiance carnavalesque. En effet, pour la première fois à Alger, le carnaval de Notting-Hill, le deuxième plus grand carnaval du monde après celui de Rio, a présenté, pendant près de deux heures, un spectacle de tableaux, de chants et de danses haut en couleur, un spectacle épicé créant une ambiance festive et une atmosphère typiquement exotique. Les danseuses ont déferlé sur la scène avec leurs costumes à paillettes et à plumes, le tout brillant sous les feux des projecteurs. Elles se mouvaient au gré des sons orchestrés par les musiciens avec leur percussion. Déhanchement et sensualité assurés. Des danses d?inspirations africaine et des Caraïbes et même polynésienne enrichissaient le spectacle. Il y avait même un soupçon d?oriental qui donnait à leur mouvement des accents familiers. Outre ces danses, le public pouvait admirer le style samba, qui donne libre cours au corps. Les danseuses se trémoussaient sur des airs de soca, de samba? C?était un véritable méli-mélo de musique aux tempos pimentés, puissants, chauds et ensoleillés. Le spectacle offrait également un étonnant mélange de cultures, sachant que ce carnaval, venu d?Angleterre, s?inspire en grande partie et principalement du plus grand carnaval des Antilles et des Caraïbes, ce qui lui donne cette empreinte éclectique, voire cette identité mosaïque et particulièrement originale. Le dépaysement est garanti. L?authenticité caractérisait le carnaval et lui donnait une plus grande personnalité. Le carnaval de Notting-Hill se révélait au public algérois dans une dimension artistique, faite de création dans le mouvement et dans le costume. C?était un plaisir pour les yeux. Du côté de la scène, c?était une ambiance de folie, les carnavaliers s?y adonnaient pleinement, mais le public algérien ne réagissait pas aux sons et aux couleurs du carnaval. Car il n?est pas habitué à ce genre de spectacle. Dans les sociétés où le carnaval est une tradition, le public participe et se mêle aux festivités. Or chez nous, il est amorphe, immobile, se contentant seulement de regarder comme s?il s?agissait d?un spectacle ordinaire. C?est peut-être le début de la découverte.