Manifestation - La Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou abrite depuis hier, et durant quatre jours, un hommage au grand poète et prestigieux producteur de sketches et de pièces théâtrales radiophoniques, Mohamed Belhanafi de son vrai nom Aït Tahar Mohamed, décédé le 4 mars 2012. Cet hommage intervient dans le cadre de la 10e édition des journées poétiques Youcef Oukaci et Si Mohand Ou M'hand organisées par les associations culturelles du même nom en partenariat avec le Haut-Commissariat à l'amazighité, la direction de la culture de Tizi Ouzou ainsi que l'APC de Timizart. Un important programme aussi riche que varié a été concocté par les organisateurs de ce rendez-vous culturel qui a pour but de faire connaître cette voix radiophonique qui a bercé plusieurs générations à travers ses poèmes composés pour un grand nombre de chanteurs tels que Djamel Chir, Idir, Medjahed Hamid, Arezki Bouzid, Atmani, Taous, Melha, Chabha, Malika Domrane, Djamel Frahi, Anisssa, et bien d'autres encore. Ces festivités qui ont débuté hier au niveau du petit théâtre de la maison de la culture, et qui s'étaleront jusqu'à mardi prochain, ont été marquées par des interventions aussi émouvantes les unes que les autres de plusieurs figures du monde de l'art et de la culture amazighes et des amis d'enfance du défunt poète qui ont tenu à lui rendre hommage. Si chacun des présents a brossé un portrait singulier du grand poète aux multiples dimensions, tous les présents sont unanimes sur la modestie et la simplicité incarnées en la personne de Mohamed Belhanafi. Parmi les présents Ait Kara Youcef, ami d'enfance de Mohammed Belhanafi, qui a tenu à rendre un vibrant hommage à celui qu'il qualifié de «cavalier solitaire». Pour sa part, Said Zammoum, également ami d'enfance du défunt, dira : «Belhanafi ne cessait de répéter qu'il était né pauvre et qu'il allait le rester jusqu'à la fin de ses jours.» Par ailleurs, un concours de poésie groupes 1 et 2 et une série de communications et de tables rondes, ainsi qu' une exposition sur l'œuvre du poète sont au menu de cette manifestation culturelle. Parmi ces communications on citera, celle relative au «rôle de ce festival dans le renouveau littéraire» qui sera animée par le docteur Salhi Mohand Akli, et une autre communication sur l'édition en tamazight qui sera animée par monsieur Youcef Merahi. En outre une visite à Ichariouene, village natal du barde Si Mohand Ou M'hand, sera organisée aujourd'hui en fin de journée. Pour la journée de demain lundi, une communication sur la fonction sociale et présentation du proverbe kabyle sera animée par Abdenour Abdeslam. Une autre communication sur «le patrimoine immatériel ou la sauvegarde de la culture amazighe» sera animée par Hamid Bilek, et ce, en plus de l'organisation du concours final de poésie. En fin de journée les participants prendront le chemin vers les Aït Ouacifs, le village natal du poète Mohamed Belhanafi. Quant à la cérémonie de clôture qui aura lieu le mardi 6 novembre, elle sera réservée à la remise des prix aux lauréats des concours de poésie.