Patrimoine n Des maîtres artisans venus de 11 wilayas du pays participent depuis hier, mercredi, à la maison de la culture Mohamed-Laïd-Al-Khalifa à un Salon de la créativité. Ce rendez-vous, organisé à l'initiative de l'association Zouhour Cirta, a pour objectif de booster l'innovation et l'originalité. En coordination avec les directions du tourisme et de l'artisanat, de la culture et de la jeunesse et des sports, cette vitrine aux multiples facettes a attiré, dès son ouverture, un public nombreux. Sami Bouhrour, président de l'association organisatrice, a indiqué que le salon est «un moyen de sublimer les métiers manuels et de fidéliser une clientèle devenue exigeante quant à la qualité du produit fait main». Il a estimé que l'artisanat, travail de création et de patience par excellence, constitue un «trésor ancestral» qui doit être jalousement gardé et préservé pour la postérité, mais qui ne doit pas non plus être «figé». C'est pourquoi, a-t-il estimé, le génie inventif et l'imagination de l'artisan sont particulièrement interpellés. Les stands des exposants mettent en valeur des décorations sur verre, des selles traditionnelles en cuir et des habits du terroir, comme les burnous, les kachabias et les gandouras brodées et incrustées de motifs en fil d'or et d'argent. Des coiffes (chéchias et tarbouches) couleur sang, inspirées de l'ère ottomane, sont également exposées aux côtés de sculptures sur bois et sur liège, d'outils façonnés à la main pour le travail du cuivre, ainsi que des chefs- d'œuvre en cuivre rouge, blanc et doré, des bijoux argentés en plus d'échantillons de l'art culinaire constantinois. La cérémonie d'ouverture, à laquelle a été conviée une délégation iranienne en visite à Constantine, a été marquée par la remise de diplômes et de cadeaux symboliques aux majors de jeunes artisans ayant suivi 9 mois de formation en haute couture, en coiffure, en décoration, en broderie et en pâtisserie traditionnelle. R. L. / APS