Chute - «Cette année a été marquée par une faible production de miel, en raison des mauvaises conditions climatiques (neige d'hiver), des incendies d'été, du blocage des routes et de la baisse de floraison», nous dévoilent, à l'unanimité, les apiculteurs. «Environ 2 000 ruches ont été détruites, notamment dans les wilayas de Béjaïa, de Tizi Ouzou et de Bouira, à cause des derniers incendies d'été. Ainsi, cette année nous n'avons récolté qu'environ 2 kilos de miel par ruche contre une moyenne de 10 à 15 kilos lorsqu'il s'agit d'une bonne saison», a regretté un apiculteur de Tizi Ouzou, Kecir Med Arezki, en marge du 13e Salon national des produits de la ruche, qui se poursuivra jusqu'au 24 novembre courant à la Coopérative d'élevage des abeilles de Gué de-Constantine à Alger. Même constat de l'ensemble des apiculteurs qui dénoncent tous la mauvaise organisation de cette filière ainsi que le manque de laboratoires de contrôle technique. Nombre d'apiculteurs, confrontés à ce problème, sont obligés d'envoyer des échantillons de leur miel pour les certifier à l'étranger, notamment en France, une opération coûteuse et qui prend généralement beaucoup de temps, ont déploré les apiculteurs. Le ministre a évoqué, d'ailleurs, lors de sa visite, mercredi, au salon, l'inexistence d'un cadre réglementaire pour la labellisation du miel, avouant que le seul laboratoire qui analyse la qualité du produit de la ruche est l'Institut national de l'élevage animalier. Le vol de ruches et le manque d'espaces forestiers sont, entres autres, d'autres problèmes soulevés par les apiculteurs. Pour parer au déficit lié essentiellement aux intempéries et aux feux de forêt durant l'été ayant influé négativement sur le rendement de la production, le département de Benaïssa a décidé de soutenir financièrement l'ensemble des petits exploitants ayant enregistré de grosses pertes lors de cette saison agricole. - La production de miel a atteint 5 200 tonnes en 2011 contre 4 800 en 2010. «Le miel d'importation est de mauvaise qualité, puisque au cours de la mise en pot, il subit un chauffage thermique (pour rendre le produit plus liquide), contrairement au miel local considéré comme un miel bio et de meilleure qualité», selon Soumia Diaf, responsable de l'institut de Baba Ali. Ce salon, qui en est à sa 13e édition, compte 40 exposants. A signaler que l'Algérie enregistre actuellement 24 000 apiculteurs et 1,2 million de ruches.