Option - Diversifier les revenus du pays en valorisant la production hors hydrocarbures : une démarche salutaire pour l'équilibre économique. Si les hydrocarbures restent le pilier de l'économie nationale, la prudence dicte la nécessité pour notre pays, de diversifier ses revenus et son développement industriel et réduire l'importance de la rente pétrolière. Par ailleurs, des luttes d'influence se développent autour de la Sonatrach, monopole public qui gère les hydrocarbures, alors qu'un contexte socio-économique stable est nécessaire pour la transition qui est en phase de se produire en Algérie. Un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) établi en août 2009, soutenait que l'Algérie serait importatrice de pétrole dans 16 ans. De même source, on apprend que les exportations hors hydrocarbures représentent moins de 2/3 % du total des recettes en devises du pays. Plus de 80 % comme le bâtiment, les travaux publics, l'hydraulique et d'autres secteurs sont, eux-mêmes, financés par la dépense publique via les hydrocarbures. Que deviendrons-nous donc sans hydrocarbures dans quelques années ? L'Algérie est pourtant riche en ressources minérales diverses, telles que le fer, le cuivre, le phosphate et l'uranium. Pourquoi donc, les hydrocarbures constituent-ils, et de loin, la principale ressource économique ? 96 % des recettes en devises proviennent de l'exportation des hydrocarbures, ce qui revient à dire que le pétrole nourrit et équipe le pays. Depuis plusieurs années, on importe tout, depuis les céréales et le lait, jusqu'à la voiture et l'avion, ce qui participe à l'augmentation des prix de l'énergie, on constate une augmentation tout aussi importante des prix des biens et services importés. Par ailleurs, l'Algérie vend son pétrole en dollars, mais achète beaucoup en euros, dont le cours ne cesse d'augmenter. La croissance démographique n'est pas faite pour alléger les difficultés. S'ajoutent à cela la gestion du secteur et l'instabilité des lois le régissant. Rappelons, par ailleurs, que les Américains n'ont toujours pas renoncé à leur projet de mettre la main sur le pétrole et le gaz algériens à un moment où la Chine et d'autres puissances les concurrencent sur ce terrain. L'ex-Président français Nicolas Sarkozy défendait, lui aussi, l'idée de voir Gaz de France s'associer à la Sonatrach. Total, Cepsa ou Sabic ne cachent pas leur intention d'être des associés privilégiés de Sonatrach. Orascom l'est déjà pour la production d'ammoniac et d'urée à Arzew. Sonatrach devrait en revanche comprendre l'enjeu de ces tractations en cherchant à acquérir des participations dans des raffineries en Europe, voire en posséder à l'étranger et créer son propre réseau de distribution de produits pétroliers, à l'instar d'autres pays producteurs de pétrole. L'Algérie a d'autres atouts à envisager comme alternative aux hydrocarbures, l'énergie solaire entre autres...