Que ceux qui appréhendent une hausse de la facture d'eau se rassurent. Il n'en est absolument pas question pour l'heure. Hocine Necib, ministre des Ressources en eau, a été affirmatif sur la question ce matin. Et ce, « même si la tarification actuelle ne reflète en rien les coûts des investissements consentis dans l'acheminement de l'eau dans les foyers». «Il n'est nullement question d'augmenter cette tarification même si elle ne reflète en rien les coûts des investissements consentis dans l'acheminement de l'eau dans les foyers», a affirmé Hocine Necib. Car, a-t-il noté, le principe de garantir de l'eau à tout le monde en est le prix à payer. Hocine Necib a, en outre, affirmé, s'agissant du réseau d'assainissement, que tous les moyens sont déployés afin de réduire les zones d'inexistence des réseaux d'assainissement des eaux usées, à l'origine de maladies. «Aujourd'hui, les Algériens doivent regarder un peu ce qui se passe dans le monde. Dans le monde, il y a 25 millions d'enfants qui meurent chaque année à cause des maladies à transmission hydrique», a-t-il dit. Le ministre des Ressources en eau a, par ailleurs, assuré que l'eau destinée à l'irrigation des terres agricoles issue des stations d'épuration ne représente aucun danger quant à son utilisation. Il a dans le même contexte indiqué que pour atteindre l'objectif des 70 % d'eau recyclée, il faut mettre tous les moyens possibles. «Parce que, a-t-il explicité, nos capacités sont limitées. Nous pensons arriver à l'échéance 2014, à mobiliser 1,2 milliard de mètres cubes et de l'utiliser même pour l'irrigation des terres agricoles». Quant au taux de remplissage des barrages répartis à travers le territoire national, l'invité de la rédaction s'est montré rassurant. Il a assuré que les barrages sont remplis à une moyenne de 68 %, et a relevé «un phénomène nouveau dans les régions Ouest» où la moyenne de remplissage avoisine les 70 %, une moyenne nettement supérieure à celle des régions du Centre. Toujours s'agissant des barrages, le ministre des Ressources en eau a reconnu qu'effectivement, certains barrages sont réalisés dans des zones arides. «Mais le procédé de réalisation le plus intelligent c'est l'interconnexion ou l'hydro-solidarité». Plus précis, il cite les deux barrages en phase de réalisation dans la wilaya de Sétif — où il n'est enregistré annuellement que 400 mm en terme de pluviométrie — qui seront alimentés à partir de Béjaïa et de Jijel. «Une fois achevés, ces deux barrages, alimenteront la wilaya avec 300 millions de mètres cubes», a-t-il soutenu. Traitement des eaux souterraines Bientôt une station à Tindouf Evoquant la station de traitement des eaux souterraines de Tindouf qui est d'une capacité de traitement de 15 000 mètres cubes/ jour, Hocine Necib a noté que «la procédure avance bien suite à l'appel d'offre lancé dans ce contexte». «Je pense que Tindouf pourra bientôt disposer de cet équipement. Il en sera question avant la fin du premier trimestre de l'année 2013. La station sera opérationnelle juste après», a-t-il souligné. Et de rappeler que cette même déminéralisation contribuera à offrir une meilleure qualité de l'eau aux habitants de la wilaya.