Inspiration - Larachiche parle peu avec les autres, mais beaucoup avec ses toiles. Mohamed Larachiche, est un jeune artiste peintre de Khemis Miliana. A 27 ans, il compte aussi, des œuvres artisanales en poterie traditionnelle bien exposée dans sa petite chambre. Celle-ci n'est pas seulement un espace pour lui, mais c'est aussi un atelier de peinture et de poterie. Cet autodidacte estime qu'il a un don à exploiter. «Je ne m'intéresse pas à l'Ecole des Beaux-Arts car je suis sûr de mes capacités», nous assure-t-il. «Les grands artistes, n'ont jamais fait les beaux arts», a ajouté ce jeune double diplômé en génie mécanique et en droit des affaires. Larachiche parle peu avec les autres, mais beaucoup avec ses toiles. Il déplore que bien qu'il ait été le 1er de sa classe en dessin, il n'ait jamais été encouragé. «Pourquoi n'encourage-t-on pas le talent dès l'enfance ? Ni les familles ni l'école ne le font.». Sur ses capacités, Larachiche nous dit qu'il veut être «le Picasso algérien. Je veux laisser une trace qui me soit propre». Mohamed a improvisé un nouveau style, en 2005 «le driping», en anglais «la goutte». «Je me suis inspiré de l'artiste Jackson Pollock qui a été le 1er à le faire. Je posais mes feuilles en petits formats, par terre et je faisais des taches et symboles sans les toucher avec mon pinceau.» Le jeune artiste aime bien les miniaturistes comme Mohamed Racim. Ce sportif en self-défense, veut que l'artiste s'impose et n'attende personne. «Moi je veux exploiter mon âge d'or tant que je suis jeune», a enchaîné l'artiste qui a une panoplie d'artistes peintres amis qui l'encouragent dont Stambouli et Mohamed Drif. Outre l'abstrait et l'expressionnisme ainsi que la main de Fatima qu'il aime si bien peindre, il cherche toujours son propre style. Il aime la liberté, l'espace et surtout pas de limites ni de lois. «J'ai beaucoup appris grâce aux différentes expositions que j'ai vues ou auxquelles j'ai participé.». Cet artiste «philosophe» nous dit, que ses tableaux sont une écriture philosophique. «Je laisse le champ libre aux regards qui diffèrent selon l'humeur et la culture de chacun ainsi que son background. La philosophie en peinture me permet de sortir ce que j'ai.» Notre philosophe nous dit que ce style basé sur la graphologie, est une écriture incomprise par le grand public «mais les enfants réussissent à la faire». Il aime les couleurs simples «elles s'imposent d'elles-mêmes». Président en parallèle de l'association culturelle El fikr wal ibdaa (Pensée et création), Larachiche souhaite la création d'une école de théâtre vu la présence de beaucoup de talents dans sa localité. Il se bat aussi pour la sauvegarde de l'environnement.