Résumé de la 5e partie - Hitler, par un mélange de pseudo-légalité et de violence politique, étend son pouvoir. Bien que totalitaire, le nouveau pouvoir nazi se révèle vite d'un fonctionnement chaotique, ne supportant pas la discipline du cabinet ministériel : Hitler préside de plus en plus rarement un gouvernement dont l'ultime réunion a lieu en 1938. Livrés à eux-mêmes, les ministères voient, par ailleurs, leurs prérogatives se restreindre considérablement. Pour les court-circuiter, Hitler crée des institutions spéciales, chargées de missions spécifiques, mais dotées de pouvoirs très larges, qu'il confie à ses lieutenants les plus fidèles. La police et plus généralement les outils de la politique de sécurité échappent totalement au contrôle du ministère de l'Intérieur et tombent entre les mains de Heinrich Himmler, le chef des SS, qui bâtit un véritable Etat dans l'Etat. En l'espace de six ans, de 1933 à 1939, le régime acquiert une popularité certaine, notamment grâce à la maîtrise du chômage et aux succès en politique extérieure. Le 16 mars 1935, il annonce le rétablissement du service militaire obligatoire, le 7 mars 1936, l'Allemagne réoccupe la zone démilitarisée de la Rhénanie (Allemagne), le 12 mars 1938, elle annexe l'Autriche (Anschluss). Il ordonne l'invasion de la Pologne le 1er septembre 1939. C'est le début de la Seconde Guerre mondiale. Après l'écrasement de la Pologne et la défaite de la France, Hitler est le maître d'une grande partie de l'Europe. Il est alors présent sur tous les fronts, aux côtés de son état-major comme dans les pays occupés (entrevue avec Pétain à Montoire), et mène la double tâche de conquérir l'Europe tout en y imposant l'ordre nazi. Hitler est convaincu de son génie militaire et de la justesse de ses théories politiques. Il fixe alors des objectifs militaires irréalistes, comme Moscou et puis Stalingrad en ex-URSS. Pour Hitler, la guerre n'est pas seulement la conquête de l'«espace vital», il faut aussi débarrasser les terres conquises des ennemis du Reich. C'est aux SS qu'il confie cette tâche, il se décharge ainsi sur Himmler des basses œuvres de police et d'anéantissement des opposants et indésirables. Inventif et audacieux dans l'offensive, Hitler ne parvient pas à concevoir une stratégie défensive, notamment sur le front russe. Les défaites de Stalingrad en février 1943, d'Afrique du Nord, en mai, ont de profondes conséquences sur son caractère, et il renonce à toute apparition en public, au grand désespoir de Goebbels, sur qui retombe tout le poids du maintien de la popularité du régime. Malgré tout, son pouvoir reste incontesté jusqu'aux derniers jours de la guerre. Cependant, des officiers comme Beck, Rommel et Canaris complotent contre Hitler, et le 20 juillet 1944, le colonel Stauffenberg tente de l'assassiner. Le complot échoue. Le 30 avril 1945, alors que les troupes soviétiques investissent Berlin, Hitler, après avoir épousé sa maîtresse Eva Braun, met fin à ses jours dans son bunker. Auparavant, il avait ordonné la destruction de toute l'infrastructure industrielle de l'Allemagne, et rédigé son testament politique.