L'étudiante de 23 ans, qui avait été violée à bord d'un autobus par six hommes dimanche dernier, commençait ce week-end à aller mieux. Elle avait ensuite été jetée du bus, avec le jeune homme qui l'accompagnait. «Les six hommes m'ont tous violée tour à tour», a-t-elle déclaré à la police. «Ils nous ont jetés (du bus) sur le bord de la route et je me suis évanouie», a-t-elle ajouté. La police indienne a interdit aujourd'hui les manifestations au centre de New Delhi de milliers de personnes protestant contre ce viol collectif. Les six attaquants présumés ont tous été arrêtés et placés en détention. Cette affaire a provoqué une vague d'indignation dans le pays, où les victimes de viols et d'agressions sexuelles peinent souvent à obtenir justice. La semaine dernière, le Premier ministre, Manmohan Singh, avait évoqué «un crime odieux, bouleversant». Certains réclament la peine de mort pour les violeurs. Le gouvernement, confronté à la colère de la population, étudiera la possibilité d'un châtiment plus sévère dans les affaires exceptionnelles de viol, avait déclaré samedi le ministre de l'Intérieur, Sushil Kumar Shinde, faisant allusion à la peine capitale. L'emprisonnement à vie est actuellement la peine maximale encourue par les violeurs, mais la peine de mort «devra être discutée en détail», avait-il indiqué.