Un groupe turc spécialisé dans le textile est intéressé par la création d'un complexe dans la filière. Les négociations sont entamées et, selon le P-DG du groupe, près de 10 000 postes d'emploi seront créés quelques années après son lancement. C'est ce qu'a voulu mettre en exergue, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Cherif Rahmani, à l'issue de l'entretien qu'il a eu, hier, avec Mesut Toprak, P-DG de Taypa, un groupe turc spécialisé dans le textile. Ainsi, ce secteur névralgique qui depuis des décennies a du mal à sortir de son marasme, revient sur le devant de la scène à travers l'évocation d'un possible partenariat entre cette entreprise et certaines entreprises publiques. Dans une déclaration à l'issue de cette rencontre, M. Rahmani a affirmé qu'il s'agira, au terme des négociations entre les deux parties, de réaliser en partenariat un complexe de textiles en Algérie «pour couvrir une bonne partie du marché et la demande de l'Algérie». «On est en négociation, et en janvier les représentants du groupe turc vont visiter l'Algérie pour examiner un partenariat dans la production et la distribution dans le cadre de la règle 51/49 %», a encore précisé le ministre. Selon le P-DG du groupe turc, le complexe qu'il compte réaliser en Algérie pourra créer, quelques années après son lancement, 10 000 postes d'emploi, affirmant que cette future unité industrielle devrait être le fruit d'un «grand investissement». Considéré comme leader sur le marché turc et dans le bassin méditerranéen, le groupe Taypa, produit pour les plus grandes marques européennes et mondiales du prêt-à-porter. Sans avancer le montant qu'il compte investir dans le cadre de ce partenariat, l'opérateur turc souligne qu'il entend produire pour «les plus grandes marques dans le monde et selon les standards mondiaux». A l'issue de l'audience, les deux parties ont signé un mémorandum relatif à ce futur projet de partenariat dont les négociations viennent d'être lancées. Selon Abdelhak Saïdani, président de la Société de gestion des participations Industries manufacturières, futur partenaire de la société turque, l'objectif est de relancer le secteur du textile et de la confection en Algérie. Une bonne nouvelle, s'il en est, pour ce secteur qui affichait plus de 8 % de croissance durant les décennies 80-90, et qui se voit subir une véritable mort programmée. Beaucoup, à l'instar du secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs du textile et des cuirs, Ammar Takjout, incomberont la faute à des choix politiques, pour le moins désastreux, qui auront coûté cher à ce secteur qui a déjà perdu plus de 250 000 emplois.