Contradiction - Le président du CRB, Azzedine Gana, affirme que sa direction ne doit pas plus de trois mois de salaire aux joueurs et qu'ils seront régularisés avant la fin du mois. Au moment où les joueurs du CRB crient sur tous les toits qu'ils attendent depuis des mois leurs arriérés, le président du CA, Azzedine Gana, affirme tout le contraire. Dans une déclaration qu'il nous a accordée, dans la soirée d'hier, il dira dans ce sens : «Je n'ai rien compris aux propos des joueurs et de certains dirigeants. La direction ne doit à aucun joueur plus de trois mois de salaire, puisque si cela n'avait pas été le cas, ces derniers auraient déposé leurs dossiers auprès de qui de droit pour récupérer leurs lettres de libération. J'ai tous les documents en ma possession qui le prouvent, et je défie quiconque de me contrer. Pour moi, c'est une histoire qui ne tient pas la route, pour ne pas dire autre chose». Par ailleurs, et contre toute attente, Gana décide de ne pas quitter son poste à la tête du CA, au moment où tout le monde s'attendait à ce qu'il dépose sa démission ce mardi. «Depuis plusieurs jours je voulais réunir le conseil d'administration pour déposer officiellement ma démission, en vain. Toutes les réunions ont avorté, faute de quorum. J'ai décidé, donc, de ne pas démissionner, je continuerai ma mission jusqu'à nouvel ordre. Seulement, qu'on sache que j'ai beaucoup appris de mes anciennes erreurs, et que je ne vais plus dépenser mon propre argent. Les 18 milliards que j'ai déjà mis au service du CRB sont largement suffisants». En évoquant l'histoire de ces 18 milliards, justement, Gana a tenu à répondre au président du CSA (Club sportif amateur), Mokhtar Kalem, qui lui avait demandé des preuves. «Je n'ai de comptes à rendre à personne. J'ai déboursé de mon propre argent, avec toutes les pièces le justifiant, je n'ai rien à cacher. Et puis, si je donne ces pièces aux autres membres du CA, vont-ils me rembourser ? Bien sûr que non. Le cas qui m'a le plus surpris est celui de Boukria qui se prend pour une victime, alors que la réalité est toute autre. Qu'il sache qu'il n'a plus de place chez nous, et qu'il devra aller voir ailleurs». S'agissant du stage hivernal, programmé au préalable à Tlemcen et boycotté par les joueurs, notre interlocuteur nous dira qu'il aura lieu finalement, et à partir d'aujourd'hui, à Palm-Beach, après concertation avec l'entraîneur Foued Bouali. Pour ce qui est des joueurs libérés, Gana fera savoir que Sahraoui aura aujourd'hui sa lettre de libération, alors que Hamiti et Mekhout doivent, d'abord, rendre l'argent qu'ils doivent à la direction, de l'ordre respectivement de 500 et 960 millions de centimes, avant de partir. Le cas de Mammeri, selon lui, est différent, puisque le joueur ne veut plus rester, lui qui doit s'engager dans les prochaines heures avec l'ESS. «Pour ce qui est d'Aksas, qu'on annonce un peu partout, il n'ira nulle part», nous fera-t-il savoir dans le même sillage. Enfin, et concernant le volet recrutement, le premier responsable du Chabab nous dira que cela ne devra toucher que le secteur offensif, sur demande de Bouali. «J'ai pris attache avec Hannachi, pour recruter Hanifi, et le joueur a demandé deux jours de réflexion avant de me donner sa réponse», a-t-il conclu. La promesse Des chèques de garantie pour les joueurs Même s'il affirme que sa direction ne doit pas plus de trois mensualités aux joueurs, Gana s'est dit prêt à les régulariser dans les deux prochaines semaines, le temps que les caisses du club soient renflouées par l'entrée d'argent des sponsors. Hier soir, il a rencontré ses joueurs à Palm-Beach en leur donnant des chèques de garantie. Il leur a demandé de se remettre rapidement au travail, surtout que l'équipe accuse un grand retard en matière de préparation hivernale, non encore entamée. Selon nos informations, ces derniers ont fini par accepter, et décider de reprendre le chemin des entraînements dès ce soir. C'est, vraisemblablement, le début du dénouement dans la crise au Chabab. La décision Un retrait de confiance pour Kalem ? Un mois à peine après son élection à la tête du club sportif amateur du CRB, Mokhtar Kalem se trouve déjà en conflit avec les autres membres de son nouveau bureau. Comme rapporté déjà dans ces mêmes colonnes, il est accusé de prendre des décisions unilatérales, alors qu'aucune réunion n'a été programmée entre les membres du bureau, depuis son installation. Pour cela, et d'une source au fait des affaires du club, nous apprenons que les membres contestataires ont fixé un ultimatum à Kalem. S'il ne tient aucune réunion avec eux, d'ici à mardi, ils procéderont à un retrait de confiance et installeront, immédiatement, un directoire pour gérer les affaires du CSA en attendant d'installer un autre président. Affaire à suivre...