Au moment où le dirigeant Omar Ghrib relayé par le nouveau président du Conseil d'administration, M. Amrouche, annoncent que l'objectif du club est de décrocher au moins un titre cette saison, l'équipe aligne sa seconde défaite sur le terrain. Ainsi, après la défaite à domicile contre le WAT (0-1), les Mouloudéens tombent logiquement à Béchar contre la JSS (0-2). Du coup, l'on se demande comment les Algérois vont se mêler à la course au titre alors qu'ils accusent déjà dix points d'écart sur le leader sétifien et qu'à l'horizon, se profile un certain derby face au rival usmiste. Trois joueurs ont été recrutés au dernier mercato, en l'occurrence Hadj Aïssa, Bouguèche et Akssas, pour donner plus de poids à l'équipe dans au moins trois compartiments : la défense, le milieu de terrain et l'attaque. Hier, Bouguèche a joué, mais il était loin du fringant baroudeur d'il y a trois ans lorsque le MCA avait gagné son titre de champion. Mais au-delà du recrutement hivernal qui n'est pas forcément gagnant, comme en témoigne le fiasco de l'année dernière à travers le transfert d'Amir Sayoud, attardons-nous sur un autre gâchis, celui du duo africain Mobitang-Mbele. Ces deux joueurs engagés à coups de millions de dinars et de publicité racoleuse, n'ont joué que quelques bribes de matchs. Jugez-en : en 17 journées, le défenseur camerounais Mobitang n'a disputé que deux rencontres, l'une en tant que titulaire (90') et la seconde en partie (51'), soit un total de 141 minutes. Encore plus maigre le Congolais Mbele qui a été «fourgué» au Doyen après avoir vadrouillé dans neuf clubs et qui n'a fait que quatre apparitions avec un total de 110 minutes de jeu en 17 journées. Voilà où va l'argent du Mouloudia, dans des joueurs africains qui ne jouent pas ou qui sont tout le temps blessés, engendrant des pertes sèches à tous les niveaux. Où est le choix judicieux et où sont les ambitions affichées par les dirigeants qui passent leur temps à leurrer les supporters. Et que l'on ne vienne pas nous dire que le duo Mobitang-Mbele n'est pas un gâchis ! En attendant d'autres, d'autant que cette fois les caisses de la Sonatrach aiguisent déjà les appétits de certains.