L'odeur de la sardine grillée ou cuisinée ne se fait plus sentir dans nombre de foyers, comme au bon vieux temps. Au prix où elle est proposée, nous ne pouvons plus l'avoir régulièrement dans nos assiettes. Le ministre du secteur tente, tant bien que mal, d'apporter quelques explications. «La situation est due, peut-être, à l'existence de trop d'intervenants, à l'inefficacité du circuit de commercialisation ou à cause de ceux qui prennent des super-marges bénéficiaires», a-t-il reconnu. Une situation due, peut-être, à l'existence de trop d'intervenants, à l'inefficacité du circuit de commercialisation ou à cause de ceux qui prennent des super-marges bénéficiaires», a affirmé, ce dimanche matin le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques. Afin d'y remédier, Sid Ahmed Ferroukhi qui intervenait sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, a estimé qu'il y a un travail qui se fait actuellement et qui sera approfondi durant les semaines à venir. «Ce travail nous permettra de reconnaître, entre autres, les circuits de distribution et de commercialisation. Il permettra également de reconnaître les acteurs intervenant dans le secteur pour mieux les accompagner», a-t-il précisé. «Il faut agir sur trois niveaux. Les règles, les infrastructures et enfin les pratiques», a-t-il ajouté. Le ministre de la Pêche a, en outre, assuré que la ressource halieutique existe belle et bien en Algérie. «Il n'y aucun effondrement de stocks. Toutes les campagnes d'évaluation faites jusque-là, démontrent que cette ressource est toujours là. Il faut bien gérer. Quel que soit son niveau, il faut bien l'exploiter. Il faut veiller à éviter, d'un côté, les surpêches, et de l'autre, la pêche illicite», a-t-il insisté, précisant que s'il faut combler par d'autres ressources «il existe l'aquaculture». «C'est un élément d'avenir afin d'équilibrer le marché.» Dans ce cadre, le ministre de la Pêche a estimé que sur le plan de la quantité, la flottille a beaucoup évolué. Cependant, a-t-il insisté, là où il faut travailler, c'est dans la structure de cette même flottille. «Il faut la moderniser. Il faut arriver à avoir des techniques de pêche nous permettant d'aller vers le poisson et non pas attendre que ce dernier vienne à nous.» Pour lui, beaucoup reste à faire côté formation. Abordant la nouvelle feuille de route des professionnels du secteur de la pêche, Sid Ahmed Ferroukhi a estimé que les professionnels de la pêche – intervenant sur différents segments - doivent s'organiser puisqu'ils n'ont pas les mêmes intérêts et encore moins, les mêmes pratiques de pêche.