Des journées cinématographiques du film révolutionnaire et du court métrage placées sous le thème «Cinéma et histoire» ont débuté, hier, à Aïn Defla dans le cadre des festivités marquant le Cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. Ces journées cinématographiques de cinq jours auxquelles prennent part des cinéastes venus de nombreuses wilayas constituent un «moment fort» de recueillement pour rendre hommage aux hommes qui «ont contribué, par leur engagement aux côtés de la Révolution algérienne, à internationaliser la revendication d'indépendance par l'image», a indiqué la directrice de la culture, organisatrice de l'événement. Ces hommes, dont une dizaine est tombée au champ d'honneur, ont permis la naissance du cinéma algérien, a précisé à l'APS Zoulikha Bey Boumezrag, soulignant que cette manifestation culturelle s'emploiera à «faire renaître» la culture du cinéma en Algérie en captivant l'intérêt du public pour ce domaine. Elle vise également à «préserver l'histoire de notre pays à travers l'image, outre le fait qu'elle constitue une occasion d'échanges et de formation», a-t-elle ajouté. 25 courts métrages entreront en compétition à la faveur de ces Journées cinématographiques du film révolutionnaire, ont indiqué les organisateurs, précisant que des étudiants du département cinéma des universités d'Oran, Mostaganem et Khemis-Miliana (Aïn Defla) ont été invités à cette manifestation. Des conférences portant notamment sur «Le film documentaire et la propagande» et La bataille d'Alger figurent au programme de cette manifestation. Celle-ci comporte en outre une rétrospective des 50 ans du cinéma algérien, organisée par l'association «Lumière» d'Alger, que préside le cinéaste Amar Laskri. Dès 1957, les cinéastes algériens sont formés et organisés grâce, notamment, à l'aide apportée par le cinéaste René Vautier qui avait rejoint l'Armée de libération nationale (ALN). En 1959, un comité du cinéma est créé auprès du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). L'année suivante, un service cinéma est adjoint à ce dernier et en 1961, un autre service est mis en place au profit de l'Armée de libération nationale (ALN).