Un grand ami de la Révolution algérienne La 9e édition de cette manifestation cinématographique célèbrera du 7 au 16 décembre prochains le Cinquantenaire de l'Indépendance à travers une floraison de films algériens. Une vingtaine de longs métrages, dont une grande partie traite de la guerre de Libération nationale, est au programme de cette nouvelle édition placée sous le thème «Concert à deux voix pour inventer des passerelles entre les générations et caresser l'ambiance de bâtir des ponts entre les peuples». Le court métrage Peuple en marche de René Vautier cinéaste français et militant pour la cause algérienne, sera projeté en ouverture officielle en présence de l'auteur. Aussi, un hommage appuyé sera rendu au cours de ce festival à ce réalisateur français ami de la Révolution algérienne à travers la projection du film documentaire Le maquisard à la caméra (2012) du réalisateur algérien Nasreddine Guenifi, dans lequel il jette la lumière sur le soutien de Vautier à l'Algérie durant la guerre de Libération nationale et son apport à la promotion du cinéma algérien. Le film de 60 mn retrace les premiers contacts de Vautier avec l'Armée de libération nationale (ALN) et le tournage du film l'Algérie en flammes qui a fait connaître la lutte du peuple algérien dans le monde. René Vautier avait dirigé le centre de l'audiovisuel d'Alger de 1962, date de sa création, jusqu'à 1964. De nombreux longs métrages figurent également au programme. Il s'agit de films qui retracent la cinématographie algérienne des plus anciens aux plus récents tels Benboulaïd (2009) de Ahmed Rachedi, L'Honneur d'un capitaine (1982) de Pierre Shoendoerffer, Le vent des Aurès (1967), Hassan Terro (1968) de Mohamed Lakhdar Hamina et le film documentaire Le silence du fleuve (1992) de Mehdi Lallaoui et Agnès Denis. D'autres films seront également projetés, à savoir: Barakat (2006) de Djamila Sahraoui, Si Mohand Oumhand (2008) de Lyazid Khodja, Automne... octobre à Alger (1992) de Malik Lakhdar Hamina, Le repenti (2012) de Merzak Allouache et La dernière image (1986) de Mohamed Lakhdar Hamina, Patrouille à l'Est de Mohamed Bouamari, Avoir vingt ans dans les Aurès de René Vautier, Mon colonel de Laurent Herbiet, Cartouches gauloises de Mahdi Charef et Rachida d'Amina Chouikh. Une série de documentaires est également programmée, à cette occasion, dont une projection sur la disparition de Maurice Audin, réalisée en 2010 par François Demerliac et un autre documentaire consacré à l'icône de la Révolution algérienne, Djamila Boupacha, réalisé par Caroline Huppert qui sera projeté sous le signe du 64e anniversaire de la Déclaration des droits de l'homme. En plus des projections de films, d'autres activités cultuelles, en rapport avec le thème du Cinquantenaire de l'Indépendance, sont prévues ainsi qu'une conférence intitulée «Du mouvement national à la libération», qui sera animée par Boukhalfa Amazit, journaliste, suivie d'un documentaire de Lyazid Khodja intitulé Emancipation sociale et libération nationale. Le Festival du cinéma algérien de Lille, créé en 2003, est organisé par l'Association Sud-Nord Evolution qui oeuvre à la promotion du cinéma algérien et des échanges culturels entre la France et la région du Maghreb.