Danger - Le problème de l'environnement reste inextricable pour les autorités locales. Alors que les ordures ménagères jonchent les quatre coins de la wilaya de Tizi Ouzou, les oppositions quant à la réalisation de Centres d'enfouissement technique (CET), font rage. Aucune commune ne veut de ces projets, pourtant ultime solution à ce problème qui risque de porter préjudice à l'environnement et, du coup, à la santé publique. Partout où ces projets sont inscrits, ils font face à l'opposition des habitants. Ces derniers disent craindre pour leur santé et leur cadre de vie. Ils ont peur des dangers qu'ils peuvent représenter pour la santé publique, le sol, les sources d'eau... Avant-hier, le wali de Tizi Ouzou a réuni les chefs de daïras, les présidents d'APC de plusieurs localités concernées par la réalisation de CET, le directeur de l'environnement et le conservateur des forêts. La réunion de travail avait pour objectif de chercher des solutions en concertation avec les comités de villages récalcitrants afin de trouver des solutions pour le choix des sites où ils seront implantés et d'informer les citoyens sur ce moyen de traitement des ordures en vogue dans le monde, comportant des garanties et mesures de sécurité et ne pouvant, en aucun cas, générer des problèmes de santé pour la population des villages avoisinants. Les responsables des localités de Mizrana, Boubhir, Fréha, Bouzeguène et Illoula Oumalou étaient au rendez-vous afin de chercher les solutions idoines afin de lever ces oppositions. Une autre rencontre est prévue dans deux semaines après concertation avec les comités des villages récalcitrants. Ces blocages touchent la réalisation de plusieurs centres d'enfouissement technique intercommunaux et des projets de décharges. Pour rappel, il a été prévu la réalisation de 18 CET et décharges publiques contrôlées avant la fin 2010. Cependant, ce programme piétine, dans de nombreuses communes telles que Fréha, Mizrana, Souk El-Tenine, Iferhounène, Tizi N'tlata, Ouadhias, Boudjima, Bouzeguène, Zekri, Ath Yanni, Ath Douala, Ath Aïssi, Ath Zmenzer, Aït Mahmoud, Idjeur, Boghni, Larbaâ Nath Irathène et Tadmaït où il était question de créer des plateformes de tri et de recyclage (déchetteries). La situation reste bloquée. Si le problème semble avoir été réglé pour le CET de la commune de Mizrana dont les travaux viennent de démarrer avec la réalisation d'une piste de 3,5 kilomètres, après moult oppositions des habitants du village Kalaâ, ce n'est guère le cas pour les autres qui sont toujours à la traîne. A Bouhlalou, à Fréha, le projet de réalisation d'un CET qui occupera un terrain de 10 hectares, pour recevoir les ordures de cette commune et celles d'Azazga et d'Aghribs, est toujours en suspens. Les projets de trois décharges contrôlées font également l'objet d'une opposition. Quant au programme qui comporte la réalisation d'une dizaine de déchetteries au niveau des décharges contrôlées, il a, lui aussi, enregistré un énorme retard. La seule consolation vient de Tizi Ghennif et Draâ El-Mizan, localités où les ordures ménagères sont traitées quotidiennement au niveau du centre d'enfouissement technique de Draâ Sachem. Pour le reste, du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest, les ordures occupent des espaces entiers. Cela en attendant l'inauguration du centre de tri de Oued Falli, centre est, unique en son genre dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le projet est abrité par l'assiette où est implanté le centre d'enfouissement technique. Le projet de fourniture, de pose et de mise en marche des équipements d'exploitation, y compris la fourniture d'un lot de pièces de rechange, d'équipement de maintenance et la formation du personnel d'exploitation, est en cours. Sa mise en service ne saurait tarder, avons-nous appris.