Seuls trois centres d'enfouissement technique sont opérationnels dans la wilaya de Tizi Ouzou. Depuis le lancement du programme des centres d'enfouissement technique (CET) dans la wilaya de Tizi Ouzou, cet équipement qui est censé enrayer les centaines de décharges sauvages et qui sert à stoker les ordures ménagères ne cesse de susciter des oppositions dans diverses localités. La direction de l'environnement et l'APW de Tizi Ouzou ont, pourtant, œuvré à une large campagne de sensibilisation pour expliquer l'utilité de cette nouvelle technique, garanties à l'appui, afin de dissiper les réticences des villageois à propos de supposés effets néfaste de cet équipement. A Fréha, Azazga, Yakouren, Larbaâ Nath Irathen, pour ne citer que ces localités, les ordures sont «larguées» dans la nature. Pour le premier vice-président de l'APW de Tizi Ouzou, M. Saadi Hadibi, si les efforts de l'administration et des élus n'ont pas abouti, c'est qu'il y a un problème de volonté dans cette démarche. «Le rythme des rencontres des commissions installées pour gérer les oppositions contre les projets publics n'est jamais soutenu, ni régulier. En fait, il n'y a aucune stratégie de négociation qui permette le suivi, par l'administration, des dossiers litigieux», a expliqué l'élu. Sur six centres d'enfouissements techniques lancés dans la wilaya, il a été mis en exploitation seulement 3 CET depuis 2009 (Draâ El Mizan, Ouacifs et Tizi Ouzou). Il reste, ainsi, à reprendre les travaux sur les sites de Boubhir (Illoula Oumalou), à l'arrêt depuis 2006. La réalisation des centres de stockage de Mizrana (Tigzirt) et Fréha sont également confrontés aux oppositions des citoyens. «Nous n'avons pas cessé d'expliquer à nos concitoyens que le CET est un équipement qui vient améliorer l'hygiène publique. Nous avons également donné des garanties qu'il n'y aura aucun impact négatif sur la santé publique, mais au contraire, une seule installation créera pas moins de 15 postes d'emplois directs au profit des jeunes de la commune qui recevra le projet.», a déclaré M. Kabeche, directeur de l'environnement. Concernant les décharges contrôlées, le directeur a indiqué que «les décharges de Béni Zmenzer et de Béni Douala sont prêtes, mais on attend leur équipement en engins mécaniques». Par ailleurs, les travaux de réalisation de 3 décharges contrôlées dans le cadre du plan d'action de 2011 ne sont pas encore entamés. Le maillon faible de cette chaine est, évidement, le créneau récupération des déchets recyclables et le tri. Depuis sa mise en service, en 2006, le CET de Tizi Ouzou n'a toujours pas son centre de tri, n'étant pas encore équipé. M. Hadibi dira : «A l'APW, nous avons tout fait pour nouer des partenariats avec des étrangers et des opérateurs nationaux. Mais l'administration centrale ne suit pas». En effet, en juillet 2011, un ingénieur français, en visite à Tizi Ouzou, avait proposé une technique pour recycler les déchets solides. «Le procédé est pratique et adaptable à notre relief. Là aussi, aucune facilité ne lui a été faite pour affecter un terrain», a ajouté le 1er vice président de l'APW. Un promoteur de Boukhalfa est confronté au même problème de bureaucratie.