Plusieurs responsables locaux de l'Anem ont sauté depuis la visite du chef de l'exécutif dans la capitale de la wilaya des Oasis. Les promesses de prendre à bras-le-corps toutes les revendications des sans-emploi n'ont abouti qu'à des «remaniements», des «replâtrages», accusent les chômeurs que nous avions alors rencontrés lors d'un déplacement au niveau de la capitale pour se rendre au siège du ministère du Travail et qui ont dénoncé publiquement ces responsables accusés de «favoritisme», de parti pris et d'être à la solde des multinationales qui ne trouvent pas mieux que de ramener des employés non seulement du nord du pays mais également du Bangladesh ou encore d'Egypte pour occuper des emplois que des diplômés du Sud pouvaient aisément occuper. Pire, pour être agent d'entretien à Hassi Messaoud, l'on n'hésite pas à réclamer aux demandeurs d'emploi «de fortes connaissances en langue anglaise». Aberrant, estime-t-on. Les mêmes pratiques, assure-t-on également, touchent d'autres wilayas. Depuis donc des années, des manifestations quasi quotidiennes de chômeurs sont enregistrées à Laghouat, Hassi Messaoud, Ouargla ou encore Ghardaïa. Objectif : réclamer un emploi. Des manifestations qui ont parfois failli dégénérer, n'était la forte présence des services de sécurité. Rien que durant les 2 premiers mois de l'année 2013, plusieurs rassemblements et marches de chômeurs ont été enregistrés à Ouargla. Ces manifestations se sont soldées par l'arrestation d'une quarantaine de chômeurs qui ont ensuite été traduits en justice avant d'être condamnés. D'autres actions sont prévues par les sans-emploi, comme cette marche prévue pour le 42e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, une marche pour réclamer leur «renationalisation» et «la distribution équitable des richesses du pays».