Débrayage - La nouvelle grève des travailleurs de la laiterie de Birkhadem (Alger) se poursuit pour le cinquième jour consécutif. Le directeur général de l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL) s'est cependant, montré rassurant ce lundi matin, quant à la disponibilité du lait en sachet. «Afin d'éviter une quelconque pénurie dans Alger, l'ONIL a pris ses dispositions, en premier lieu avec le ministère de l'Agriculture ainsi qu'avec le Groupe Giplait dont dépend la laiterie de Birkhadem», a déclaré Fethi Messar, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. «On a mis sur le marché toute la quantité qui devait être produite initialement par Colaital. Le dispositif est en marche et on a fait intervenir dans ce sens six autres laiteries appelées à produire 400 000 l/j supplémentaires et les distribuer dans Alger», a-t-il soutenu. Fethi Messar a, dans le même contexte, réfuté toute pénurie en relation avec la production du lait en sachet. «Le problème réside dans la distribution.» «Ce ne sont pas toujours les mêmes équipes qui s'acquittent de la distribution donc il pourrait y avoir quelques dysfonctionnements dans le circuit de distribution», a-t-il souligné. Pour le même responsable «la direction générale n'a rien à voir dans ce conflit interne entre les travailleurs et leurs représentant syndicaux». Il a, dans ce sillage, rappelé que la justice a déclaré hier «cette grève illégale», précisant : «Je pense que la force publique pourrait intervenir mais à l'heure actuelle je ne dispose d'aucune information. Si la reprise a lieu, c'est une bonne chose, dans le cas contraire, nous en tant que régulateur, nous réaffirmons une fois de plus que toutes les dispositions sont prises», a encore assuré le directeur général de l'ONIL tout en espérant que «la reprise intervienne les plus brefs délais». Le directeur général de l'ONIL a en outre affirmé que la production nationale en lait cru collecté, a triplé ces cinq dernières années. «La production est passée de 190 millions de litres en 2009 à 750 millions de litres en 2012.» «La collecte doit se développer davantage», selon lui. En chiffres, le même responsable a relevé que même le nombre des laiteries chargées de cette collecte est passé de 88 en 2009 à 154 au début de l'année en cours. Ila estimé que c'est insuffisant. «Il nous reste beaucoup de lait à collecter d'autant que la production nationale globale se situe entre 2 milliards et 2 milliards et demi », a-t-il précisé. S'agissant de l'importation de la poudre de lait, Fethi Messar a estimé que celle-ci a régressé depuis 2010, estimant qu'il s'agit quand même d'un procédé «obligatoire afin d'assurer le lait dans les commerces». Il a noté dans ce cadre qu'en 2010, le montant des importations était de l'ordre de 500 millions de dollars pour avoisiner les 780 millions de dollars en 2011 «pour reconstituer les stocks de sécurité». Ce montant a chuté en 2012 puisqu'il est de l'ordre de 400 millions de dollars.