L'Office national du lait (ONIL) a décidé de produire 400.000 litres de lait par jour pour faire face au dysfonctionnement occasionné par une grève à la laiterie de Birkhadem, a annoncé lundi le DG de l'office, M. Fethi Messar. "L'office a pris, depuis déjà deux jours, les dispositions nécessaires, en mettant sur le marché toutes les quantités que devait produire normalement cette laiterie et qui sont de plus de 400.000 litres/jour", a déclaré M. Messar à la radio nationale. Les quantités de poudre de lait destinées à la laiterie de Birkhadem, a-t-il poursuivi, ont été distribuées à 6 autres laiteries qui interviennent dans la capitale pour leur permettre d'augmenter leur production et compenser le manque de ce produit sur le marché suite à cette grève. Sur ce dernier point le responsable de l'ONIL explique que ce débrayage n'a rien avoir avec des revendications socioprofessionnelles. "C'est une grève entre syndicalistes qui se battent pour avoir la mainmise sur le syndicat de l'entreprise", avance-t-il. "Le tribunal a décidé hier (dimanche) que la grève était illégale, je crois que les forces publiques vont intervenir" pour la reprise de l'activité de l'usine, indique M. Messar. En cas de poursuite de la grève, il affirme que l'ONIL, en tant qu'office de régulation, a pris toutes les dispositions nécessaires pour assurer la disponibilité du lait en sachet sur les étals, espérant, toutefois, que "la situation se normalise le plus rapidement possible". Revenant sur le développement de la filière lait, M. Messar a rappelé que l'aide directe des pouvoir publics à cette filière est passée de 3,7 milliards de DA en 2009 à 14,9 milliards de DA à 2012. Grâce à la mise en place de la politique du renouveau rural, la production de lait crû se développe de plus en plus, la collecte étant passée de 190 millions de litres en 2009 à 750 millions de litres à fin 2012. Le nombre de laiteries qui font de la collecte sont passées de 88 en 2009 à 154 début 2013. Ce n'est pas encore suffisant puisque la production nationale globale se situe entre 2,5 milliards à 3 milliards de litres, dira-t-il, rappelant que les importations ont aussi reculé à 410 millions de dollars en 2012, contre 780 millions de dollars en 2011 - année de la reconstitution des stocks- et 500 millions de dollars en 2010 "Il y a une régression très importante des importations de la poudre de lait et en parallèle il y a un développement très important de la production nationale de lait crû collecté et intégré dans la production du lait et des produits laitiers", a conclu le responsable de l'ONIL.