Vide - Près de 70 entreprises ont quitté la région au cours des dix dernières années. Selon le P/APW, «il faut débureaucratiser l'investissement pour forcer l'allure du développement». La première session ordinaire de la nouvelle Assemblée populaire de wilaya a été consacrée à l'examen de certains bilans des commissions. Le président de l'Assemblée, Hocine Haroun, a présenté un constat sur le développement économique dans la wilaya. Il a fait état des retards dans la réalisation et dans la mise en service des projets alloués à la wilaya de Tizi Ouzou qui a vu fuir près de 70 entreprises en 10 ans en raison de l'insécurité. Le P/APW a également signalé que plus de 70 % du budget global alloué aux différents secteurs de la wilaya en 2012 n'ont pas été consommés. La relance du secteur économique dans la wilaya se trouve bloquée et ne permet pas des investissements d'envergure, alors que le phénomène de la délocalisation des entreprises prend de plus en plus d'ampleur. Ce chiffre «est révélateur d'un processus de désinvestissement et d'appauvrissement effarants, confirmé d'ailleurs par le montant des recettes budgétaires, en l'occurrence la Taxe sur l'activité professionnelle (TAP) et par le taux de chômage galopant. Et il n'est un secret pour personne que l'insécurité dans la wilaya n'encourage personne à y investir, et pousse ceux qui y sont déjà à partir ailleurs», a-t-il constaté. Pour remédier à la situation, des solutions ont été avancées par le P/APW qui a préconisé l'atténuation des contraintes pour aider les investisseurs. «Il faut mettre à la disposition de l'investisseur un cadre légal adéquat, l'aider en lui accordant toutes les dispositions incitatives et alléchantes pour l'inviter à venir et le convaincre de rester», affirmera-t-il. En outre, il a été signalé l'urgence de revoir la situation des zones d'activité et des zones des dépôts et de créer de nouvelles zones industrielles. A ce propos, il dira qu'«il faut débureaucratiser l'investissement pour forcer l'allure du développement». Abondant dans le même sens, le président jugera la wilaya «en dessous de la moyenne, en termes de ratio d'entreprises par habitants», cela en sachant que «la moyenne nationale, en termes de ratio d'entreprises par habitants est de 12,5 entreprises pour 1 000 habitants, alors que Tizi Ouzou n'en compte que 6,5 pour 1 000 habitants». Barrage de Souk Tléta et environnement : ce n'est pas le moment de reculer Concernant le projet du barrage de Souk Tléta, qui fait objet de rumeurs d'annulation, tout en invitant toutes les parties concernées dans ce projet au dialogue, M. Haroun dira : «Nous sommes allés très loin dans l'œuvre pour reculer.» En effet, selon l'interlocuteur, les sommes dépensées pour les indemnisations avoisinent, au stade actuel, l'enveloppe réservée à la réalisation du projet. Il ajoutera que les citoyens qui ne sont pas indemnisés, doivent l'être sine die. En abordant la problématique de l'environnement, M. Haroun déclarera vouloir «instituer, à nouveau, le prix de la commune et des villages les plus propres, prix qui sera baptisé Aïssat-Rabah, du nom de son initiateur. Ce prix sera attribué par une commission secondée par des spécialistes en la matière». La commune la plus propre recevra 10 millions de dinars, et 5 millions de dinars seront attribués aux deux villages les plus propres de la wilaya.