Certitude - Lors du forum organisé hier par la DGSN en marge du Salon de l'automobile à la Safex, le directeur de la police judiciaire, Kara Bouhadba avait déjà affirmé «qu'aucun cas de vol d'organes n'a été enregistré lors d'enlèvements d'enfants». Dans le cadre de la lutte contre le phénomène des enlèvements, menée par les services de sécurité, Ghania Benmaouche, commissaire de police a repris l'affirmation du DPJ hier sur les ondes de la Chaîne 1 de la Radio nationale. «Contrairement aux informations publiées dans certains journaux sur des cas de prélèvement d'organes sur des enfants enlevés, les services de sécurité n'ont enregistré aucun cas similaire». Certains organes de presse recourent au «battage médiatique» pour traiter les questions d'enlèvement d'enfants, phénomène qui n'est pas nouveau car plusieurs cas ont été recensés et dont les auteurs connaissaient souvent leurs victimes. Les motifs de ces enlèvements étaient le chantage ou l'agression sexuelle, a-t-elle précisé. 204 cas d'enlèvement d'enfants ont été recensés l'année dernière par les services de sécurité, contre 221 enfants enlevés en 2011, a-t-elle rappelé. En vue de faire face à ce phénomène, source de préoccupation pour l'opinion publique, les services de sécurité procéderont au renforcement des patrouilles au niveau des établissements scolaires, outre la mise en place de points de sûreté urbaine au niveau des grands centres urbains. Les services de sécurité ne ménageront aucun effort en vue d'identifier les auteurs de ces crimes, en recourant à tous les moyens disponibles, notamment les tests ADN en cas d'absence de preuves, outre la coordination de leurs efforts avec leurs partenaires, en vue de mettre un terme à ce phénomène. Le DPJ a fait une synthèse chiffrée sur les cas d'enlèvements enregistrés ces dernières années, tout en affirmant que «le phénomène ne date pas d'aujourd'hui». Selon l'orateur, «11 cas d'enlèvement suivis d'abus sexuels et assassinat ont été enregistrés depuis 2003. Le mobile, dans la majorité des cas, est d'ordre sexuel ou par vengeance familiale, comme c'est le cas d'un garçon âgé de 6 ans, enlevé, violé et assassiné à Ouargla par son demi-frère âgé de 15 ans. Il y a aussi l'affaire d'un nourrisson de 11 mois à Oum El-Bouaghi qui a été égorgé par un proche parent après qu'il eut abusé sexuellement de lui. L'auteur était en conflit avec le père de la victime. Autre horrible crime : le viol et l'assassinat d'un enfant de 4 ans dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj par son voisin, âgé de 16 ans. L'enquête a révélé que l'auteur a agi par vengeance. Le frère de la victime aurait abusé sexuellement du frère de l'auteur». Le DPJ a tenu à préciser qu'il ne s'agit nullement de réseaux criminels organisés mais «plutôt, de cas isolés» dont la majorité a été élucidée, à l'exception de l'assassinat d'un enfant de 10 ans, retrouvé ligoté et enterré près d'un cimetière, à Mascara. «Les affaires de kidnapping et d'assassinat sont élucidées à 90%», a précisé le DPJ. Sidi Bel Abbes et Oum El-Bouaghi, 3 jeunes filles libérées grâce aux appels des citoyens 2 étudiantes enlevées, à bord d'un véhicule, avant hier à 20 h, au centre de Sidi Bel Abbes à l'université locale, ont été sauvées et libérées grâce à l'appel téléphonique d'un citoyen, qui a sur le champ contacté la brigade de Gendarmerie nationale de Tabia, selon la cellule de communication du commandement de la Gendarmerie nationale. Les recherches entreprises par les gendarmes du groupement territorial de Sidi Bel Abbes ont abouti à la libération des 2 étudiantes, saines et sauves et la récupération du véhicule utilisé dans l'enlèvement, abandonné en bordure du CW.16A, reliant Ben Badis à Tabia, dans la circonscription communale de Chetouane-Belaïla. Les ravisseurs, ont pris la fuite en courant à la vue des éléments du dispositif. Une enquête est ouverte par les gendarmes de la brigade de Chetouane-Belaïla. Un deuxième cas d'enlèvement, a été constaté, à Oum El-Bouaghi.Une jeune fille de 19 ans, a été enlevée sous la menace d'un couteau, par 2 jeunes âgés de 20 ans et libérée grâce au numéro vert 1055, selon la même source. En effet, les gendarmes de la brigade locale ont entamé des recherches qui ont abouti à la libération de la fille et l'interpellation des mis en cause, à hauteur de la forêt Feroukh, commune d'Aïn Fakroun. Ils ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal local, pour association de malfaiteurs et enlèvement. Ils ont été placés sous mandat de dépôt.