‘Sauvons nos salles de cinéma' est le titre d'un livre présenté, hier, lundi, à Tizi Ouzou en marge de la 13e édition du Festival du film amazigh. Dans cet ouvrage de format tabloïde, édité en 2013 par le Festival national du film amazigh,et dans lequel l'auteur, le journaliste Noureddine Louhal, livre un état des lieux des salles de cinéma d'Alger qu'il a qualifié de «désastreux», relevant que la «plupart des salles – à l'exception du Sierra Maestra, du Debussy et de l'Afrique qui ont fait l'objet d'une réhabilitation – ont été transformées en des fourre-tout, pour l'exercice d'activités sans aucun lien avec la culture». Il a cité, à cet égard, les salles Elite de Kouba transformée en salle d'archives, le Djurdjura du boulevard Colonel Amirouche «devenue un débarras de gravats résultant des chantiers de construction d'un particulier», ou encore de la salle Volontaire recyclée dans le «prêt-à-porter», ou encore la salle de cinéma Mondial de Belouizdad «érigée en négoce de la friperie». Le constat vaut également, a-t-il indiqué, pour d'autres salles comme le Roxy, Le Caméra, Le Musée et autres refuges des ombres chinoises qui «ont longtemps égayé le quotidien des Algérois, avant de troquer leur vocation, à leur corps défendant, à des activités commerciales, pouvant aisément trouver ailleurs des places plus appropriées pour ce faire». En guise de plan de sauvetage de ces biens culturels, l'auteur de ‘Sauvons nos salles de cinéma', a invité les cinéphiles, où qu'ils soient, à se constituer en association de défense de «ces lieux dépositaires de la mémoire collective afin de les restituer à leur vocation originelle».