Doyens des festivals de cinéma en Algérie, le Festival annuel du film amazigh tiendra sa 13e édition du 23 au 28 mars à Tizi Ouzou. Plusieurs productions cinématographiques sont d'ores et déjà programmées dans le cadre de la compétition officielle ou de la projection en hors compétition. Ainsi, sur trente- trois films, dix-sept sont inscrits en catégorie “Olivier d'or", neuf en “Jeunes talents", trois en “Doublage" et quatre en “hors compétition". Cette manifestation cinématographique placée sous le signe “Vivre le cinéma des Hommes Libres" est dédié au défunt Abderrahmane Bouguermouh. Pour cette édition, ce sont les Amazighs de l'oasis Siwa, en Egypte, qui seront les invités d'honneur. Dans un communiqué rendu public par le commissariat du festival, les organisateurs estiment que c'est grâce au soutien indéfectible du ministère de la Culture et la caution des professionnels du cinéma et des artistes de renom que le Festival du film amazigh est désormais le doyen des festivals de cinéma en Algérie. Cette édition, soulignent les membres du commissariat, “confirmera encore une fois sa légende naissante : ville d'initiatives culturelles, espace artistique privilégié, rayonnant et audacieux, en matière littéraire, théâtrale et cinématographique". Une semaine durant, les festivités seront faites “d'émotions issues des écrans qui vont éclairer nos vies et enrichir nos mémoires". La longévité de ce festival est assurée aussi grâce “aux efforts conjugués de tout une équipe soudée et passionnée de cinéma. Nous le devons également, et particulièrement cette année, à l'accompagnement des institutions de l'Etat comme l'Onda et l'APW de Tizi Ouzou", précise encore le communiqué. Les animateurs du festival évoquent aussi les liens d'amitié que le festival a su tisser avec les autres organismes et festivals culturels, et au respect que lui témoignent les professionnels du 7e art, les artistes et les cinéphiles, à l'exemple de partenariat signé, l'an dernier, avec le Festival international du film amazigh d'Agadir. Des ateliers et des débats portant sur le partenariat entre les différents festivals du film amazigh des pays de l'Afrique du Nord auront lieu durant les journées des festivités, informe-t-on du côté des organisateurs. Sur le plan des activités, El-Hachemi Assad, commissaire du Festival, avait informé que, en marge du festival, d'autres festivités auront lieu dans d'autres localités de la wilaya. Il conditionne la réussite de ces activités à l'adhésion des autorités locales, qui doivent, selon lui, assurer un cadre adéquat et les infrastructures. Hormis le traditionnel concours, plusieurs autres festivités, comme des ateliers et des symposiums cinématographiques, auront lieu au cours de cette nouvelle édition. Le commissaire du festival a précisé que pour cette édition, une section pour les films doublés est intégrée dans le festival. Mais en revanche, seuls les films qui ne sont pas commercialisés et astreints à une autorisation du producteur seront admis. “Ces films participent grandement à la promotion de la langue et de la culture amazighes", a estimé M. Assad, d'où l'introduction de cette section dans les ateliers du festival pour les encourager. Un cycle de formation pour les jeunes producteurs aura lieu après le festival. Il concerne la pratique documentaire et l'encadrement des jeunes réalisateurs. Ce symposium vient en complément de la formation dispensée lors de la dernière édition assurée par des spécialistes canadiens à de jeunes réalisateurs. De nouvelles publications verront le jour durant cette édition. Il s'agit d'une nouvelle collection de manuels et de supports pédagogiques cinématographiques qui seront édités en marge des festivités. El-Hachemi Assad a ajouté que les éditions du Festival viennent de publier un livre qui traite de la problématique des salles de cinéma en Algérie. Un livre de Louhal Nourredine, intitulé “Sauvons nos salles de cinéma". Il est préfacé par Khalida Toumi, ministre de la Culture. Il a ajouté que la revue du festival “Assaru", consacré entièrement à Bouguermouh, est déjà publiée, et que le petit-fils de Taos Amrouche sera invité à cette édition. Il viendra présenter son film-école que le défunt Bouguermouh avait parrainé. M M