Le 4e Festival international du conte et du récit, organisé à Constantine par l'association Kan ya ma kan (Il était une fois), s'est ouvert, hier, au Théâtre régional de Constantine (TRC). Quatre conteuses se sont relayées sur les planches du TRC pour raconter une histoire, relater une sagesse, animer une passion, et ressusciter une culture populaire orale. Du Yémen, Soha El-Masri a narré devant un auditoire captivé, illustrations à l'appui, l'histoire d'une amitié chez les animaux, donnant une belle leçon de résilience où, par moments, la fiction et la réalité dans les événements de l'histoire s'entremêlent et se côtoient. L'Egyptienne Cherine Al-Ansarai a séduit le public avec son histoire de «sabot rouge» qui délivre un message bien connu : l'avare perd tout en voulant tout gagner. Quant à la Marocaine Halima Hamdane, elle a choisi de relater l'histoire d'Aïcha, son intelligence et sa ruse, dans un langage captivant et une présence imposante sur scène. L'Algérienne Sihem Kennouche a clôturé la soirée en racontant une histoire soufie, celle de Sidi Bahloul Chergui, un courageux joaillier qui décide d'assumer en bravant la colère du roi. De cette histoire, une belle qacida est née, chantée au Maghreb, ‘Ana fiyache', racontant la croyance et la bravoure de Sidi Bahloul Chergui.