L'été approche à grands pas apportant avec lui des appréhensions relatives aux grosses chaleurs, d'autant plus difficiles à supporter qu'elles sont accompagnées — généralement et inévitablement — du moins jusqu'ici, de coupures d'électricité. Pour effacer le souvenir des «fameux délestages» vivaces dans l'esprit des citoyens, des mesures sont annoncées avec notamment l'installation de 105 postes électriques de moyenne tension pour la région d'Alger. Ces postes ont été réalisés à Baraki (24), Gué de Constantine (12), Ouled Chbel, Kheraïcia et Birtouta (11 postes chacune), Saoula (8), Birkhadem et Draria (7 chacune), Sidi Moussa et Baba Hassen (5), et à El-Achour (4). Lancé en novembre 2012, ce programme qui s'inscrit dans le cadre du plan d'urgence de cette direction consiste à réaliser 170 postes dans 11 communes de la région Alger Est, a déclaré, hier, Loucif Lakhal, directeur de cette société , lors d'un point de presse organisé à Alger. Il a indiqué que ce programme va être finalisé avant fin mai prochain, précisant que la réalisation de ce plan a atteint aujourd'hui un taux de 61,8 %, a précisé M. Lakhal. Ce programme vise principalement à faire face à la forte demande durant l'été prochain et à éviter que «le scénario de l'été 2012 ne se reproduise encore», selon le conférencier. L'objectif de ce programme est d'assurer une meilleure qualité de service, atténuer les problèmes de distribution à 90 %, résoudre le problème des chutes de tension, mais aussi diminuer le nombre d'interventions, sachant que l'été dernier, cette direction a enregistré plus de 50 interventions par jour. Le coût global consacré à la réalisation de ces postes est estimé à 250 millions de dinars, selon M. Lakhal . En sus, près de 82 km de départs MT en lignes souterraines ont été réalisés pour atténuer la pression sur le réseau de distribution d'électricité de la région Est de la capitale, notamment à Baraki et à Birkhadem. La direction a procédé également aux opérations relatives aux changements de tension sur 73 postes électriques et 22,8 km de câbles. Le reste des opérations prévues dans le plan d'urgence sera, selon lui, achevé avant décembre prochain. Interrogé sur l'impact de ce nouveau plan d'urgence, le premier responsable de cette direction a signalé qu'«il est impossible de stopper ces coupures du courant à 100 %, c'est-à-dire de façon définitive, mais ce plan d'urgence va permettre de réduire sensiblement les incidents sur le réseau de distribution, à l'exception des agressions sur réseau que nous ne pouvons pas maîtriser». «Nous ne pouvons pas prévoir ce qui va se passer dans le futur, car il se pourrait qu'il y ait des incidents matériels, ou des incidents inconnus ou une catastrophe naturelle, donc je ne peux pas certifier qu'il y n'aura jamais de coupures, d'autant plus le risque zéro n'existe pas». Ce responsable a expliqué aussi que les coupures ne sont pas causées par le manque de puissance électrique mais plutôt par les problèmes liés à la tension qui perturbent la distribution et génèrent les incidents. En réponse à la question sur les contraintes rencontrées sur le terrain par cette société, il a expliqué que la direction a enregistré 15 oppositions émanant de citoyens qui refusent l'installation de ces postes devant leurs maisons et qu'il a fallu, dans plusieurs cas, l'intervention de la police et de la Gendarmerie nationale. Par ailleurs, la direction compte réaliser en 2014 deux postes de haute et moyenne tension (HT/MT) à Birtouta et aux Eucalyptus, ainsi qu'une cabine mobile (HT/MT) à Baraki.