Un rassemblement pacifique de jeunes chômeurs mais aussi des citoyens venus des quatre coins de Ouargla, a eu lieu ce matin, place Tahrir (Ouargla). «Les chômeurs sont en colère et tiennent à dénoncer les commanditaires des dernières émeutes, notamment un député dont nous donnerons le nom ce soir dans une conférence de presse», nous dit Tahar Belabès. L'objectif de cette opération est, selon le porte-parole de la Cnddc, de «ternir l'image de la Cnddc et d'assombrir les horizons devant une large frange de la population locale et nationale à laquelle le rassemblement du 14 mars dernier avait redonné l'espoir d'un changement possible». Ces «troubles» ont suivi la publication des listes des bénéficiaires de logements sociaux. Un autre membre de la Cnddc, Abdelkader Aïbek, membre actif du comité, interrogé également par nos soins, exige «la vérité» sur les événements de Ouargla. «Nous exigeons une commission d'enquête nationale», en vue de «démasquer» les responsables des événements fâcheux de la semaine dernière. «Les responsables doivent payer», nous dit-il, insistant sur le caractère pacifique de l'action que la Cnddc entreprend. «Il y a une mafia qui a tiré les ficelles». Le jour de la présentation des dizaines de personnes arrêtées pendant les «émeutes du logement», la Cnddc avait tenu un rassemblement devant le tribunal de la ville en soutien aux «innocents», selon le principal animateur du mouvement qui exige aujourd'hui des autorités centrales «toute la lumière sur les événements et des sanctions sévères à l'encontre des personnes impliquées».