Concert Une fresque du pays qui chantait, qui savait chanter et dont chaque chanson a été revisitée. Il était une fois Les Orientales, un show musical retraçant en accents divers le music-hall algérien des années 1940, 1950, 1960, une belle époque incarnée par une pléiade d?artistes comme cheikh El Hasnaoui, Lili Bouniche, Blaoui el-Houari. Les Orientales est l?histoire d?une belle rencontre entre les deux rives de la Méditerranée ; c?est une alchimie entre des airs qui régnaient dans les cafés d?antan, et entre une orchestration moderne. Ainsi à l?andalou viennent s?associer le flamenco, la rumba cubaine et la Havanera. Un mélange de styles et de goûts. Ce travail consiste à revisiter avec beaucoup d?imagination chaque chanson en lui apportant une dimension contemporaine sans pour autant altérer son essence, son identité et sans dénaturer sa valeur musicale, donc artistique. Ce spectacle se caractérise par des textes originaux, des instruments uniques et des harmonies et arrangements vocaux saisissants. Tous les ingrédients sont réunis pour que «le spectacle offre un éventail d?émotion et un hymne à la joie que seuls l?art et l?amour peuvent procurer». C?est sous l?impulsion de Gil Aniorte-Patz, petit-fils d?Espagnols originaires de la ville d?Oran, que sont nées Les Orientales, et avec l?étroite complicité de l?orchestre à cordes de la Radio algérienne et le groupe marseillais Bario Chino. Tous les trois, dans une belle harmonie, ont construit et fait vivre une formation musicale franco-algérienne, l?orchestre Bab el-Marseille. Un ensemble ralliant les cultures, les musiques et les sociétés. L?orchestre a présenté au public une musique joliment métissée, à la fois savante, structurée, une musique qu?«on écoute avec le c?ur, qui nous prend au plus profond de nous-mêmes et qui permet à l?esprit de respirer.» Il s?agit, à travers ce spectacle, de faire découvrir ou de redécouvrir un fameux répertoire, un registre musical exceptionnel des années 1940, 1950 et 1960 et de le transmettre au public. Ce music-hall vient nous parler de l?Algérie d?antan, une Algérie qui chantait, qui savait chanter. La prestation musicale a été agrémentée par le chant charnel de Mona, pétillant de Saliha ou encore chaud et puissant de Sylvie. Des voix qui, tour à tour, nous capturent et nous entraînent dans un élan vertigineux, dans l?admiration et l?allégresse. La voix de Gil vient ponctuer cette symphonie musicale dédiée à l?amour de l?art. Il est à rappeler que Les Orientales, un nom inspiré de la chanson On m?appelle l?Orientale interprétée par Line Monti et écrite par Youcef Hadjadj, ont été montées à l?occasion de Djazaïr 2003, une année de l?Algérie en France.