Une journée d'étude sur «Les réserves des musées algériens : constats et perspectives» s'est tenue au Musée national des arts et traditions populaires à l'effet de procéder à un état des lieux. La directrice du musée, Aziza Amamra, a affirmé à cette occasion que le constat «est très amer», les musées algériens n'assurant, selon elle, que le «stockage scientifique» des objets dans les réserves, et ce, malgré les efforts fournis par les conservateurs des musées pour sauvegarder le patrimoine culturel national. Elle a également indiqué que «les conditions de travail sont des plus précaires». Pour leur part, les conservateurs de musées, archéologues et chercheurs universitaires, présents à cette rencontre scientifique, ont soulevé dans leurs communications les problèmes liés à ces réserves. Mme Mokrani, architecte, a souligné que le premier problème se rapporte aux normes d'architecture des musées, étant donné que la plupart sont d'anciens palais de l'époque coloniale reconvertis en musées, à l'instar du Bardo ou de celui de Sétif. N?ayant pas été conçus à l'origine pour être des musées, ces deux derniers ne comportent donc pas de réserves, ce qui pose un «problème crucial» aux muséologues. M. Hadj Meshoub, conservateur et directeur du Musée national Zabana d'Oran, a évoqué dans sa communication «Le mode de rangement des objets et ?uvres d'art dans les réserves». Enfin, Hafid Dehemchi, chef de département recherche et conservation au musée du Bardo, a rappelé dans son intervention que la gestion d'une réserve «doit répondre à cinq critères, à savoir la fonctionnalité, l'accessibilité, la consultation, la prévention et la sécurité».