Impact n Deux faits ont marqué la Coupe d'Algérie-2013. L'USMA qui a mis un terme à l'hégémonie du MCA, et le boycott de la cérémonie de remise des médailles des vaincus. Ce qui s'est passé hier restera gravé dans les mémoires et le prestigieux club, le Mouloudia d'Alger, en gardera les séquelles très longtemps. Suite à l'attitude irresponsable de ses dirigeants, notamment Omar Ghrib, qui a exigé de ses joueurs et membres du staff technique de «zapper» la cérémonie protocolaire de la remise des médailles aux vaincus, le MCA a vu son histoire entachée. Malgré l'intervention de plusieurs hautes personnalités, Ghrib n'en a fait qu'à sa tête. Il a maintenu sa position de boycotter la cérémonie. S'étant rendu compte du grave préjudice qu'il venait de porter au club et des répercussions qui risquaient de s'abattre sur lui, Omar Ghrib a changé de ton en affirmant que ce n'était pas lui qui était derrière cette décision. Il a indiqué que ce sont les joueurs, qui ont refusé de monter à la tribune d'honneur pour recevoir la médaille du vaincu, alors que tout le monde a vu le geste du coordinateur de la section football, qui exigeait de tout le monde de regagner les vestiaires avant de s'en prendre à l'arbitre Haïmoudi. Il a estimé que les joueurs ont pris cette décision extrême après avoir senti une énorme injustice de la part de l'arbitre. «C'est faux ! Je n'ai jamais empêché les joueurs de prendre leurs médailles. Ce sont eux qui ne voulaient pas se présenter, car ils se sentaient trahis par l'arbitre Haïmoudi. Ils étaient tous en colère. Haïmoudi est peut-être bon pour les matches de Coupe d'Afrique, mais pour cette finale de la Coupe d'Algérie, il est complètement passé à côté de son sujet. Il a gâché la fête», a-t-il indiqué. Le coordinateur de la section football du MCA a non seulement souillé l'image de marque du club, mais il a également manqué de respect au représentant du président de la République. Une attitude qui ne va pas passer sous silence, surtout que le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a été, lui aussi, humilié après avoir été «rembarré» par les dirigeants mouloudéens, alors qu'il tentait de les raisonner. Avec son geste, Ghrib sait qu'il a commis un impair très grave. Il risque une lourde sanction et pourrait même être radié du mouvement sportif national. L'attitude des responsables mouloudéens peut se résumer dans la «Section 6» du code disciplinaire relative aux «infractions portant atteinte à la dignité, à l'honneur et celles relatives au racisme». Elle entre dans le cadre de l'article 79, mais avec faits aggravants. En effet, l'article évoque l'atteinte à l'honneur et à la considération de la Fédération, des Ligues, de leurs structures ou de leurs membres, alors que dans le cas d'hier, il s'agit d'une atteinte à l'honneur des hautes personnalités du pays en la personne du représentant du président de la République. L'auteur ou les auteurs d'un tel geste sont sujets à des sanctions de deux ans jusqu'à radiation à vie d'exercer toute fonction et/ou activité en relation avec le football. Les joueurs ne sont pas à l'abri d'une sanction puisqu'ils risquent une suspension ferme allant de six matches à une année. Une chose est sûre, Omar Ghrib s'est mis et a mis le Mouloudia d'Alger dans de beaux draps. Il faut savoir également que le club risque une interdiction de participation à la Coupe d'Algérie pendant deux ans. Une sanction qu'il encaissera à cause d'une décision complètement «gauche» d'un dirigeant qui n'aurait jamais dû l'être dans un club aussi prestigieux que le Mouloudia d'Alger.