Résumé de la 2e partie n Don Miguel se trouvait être le fils d'Enrico. Aux hommes qui l'avaient sauvé, il parla de la mine qui appartenait à sa famille. Au cours des années 1880 et 1881, la mine fut, par hasard, retrouvée par deux jeunes soldats qui arrivèrent un beau jour dans la ville de Pinal avec des sacoches remplies d'or. Ils racontèrent que ce minerai provenait d'une mine en forme d'entonnoir situé dans un canyon non loin d'une aiguille rocheuse. Puis, ils retournèrent sur les lieux. On ne les vit pas revenir. Enfin, en 1882, les Apaches prirent une grande décision : puisque l'avidité des hommes blancs ne faisait que semer la violence et la mort, ils allaient dissimuler la mine. C'est un Indien surnommé Jack l'Apache qui rapporta plus tard cette décision de sa tribu : les squaws furent chargées de combler le puits. On déplaça les roches alentour en guise de camouflage. Puis les esprits vinrent prêter main-forte : un tremblement de terre bouleversa totalement le paysage. Les prospecteurs poursuivirent obstinément leurs recherches. Hélas ! en 1895, un événement survint qui allait leur compliquer la tâche : un homme appelé James Addison Reavis fut condamné par un tribunal de Santa Fe, Arizona, pour avoir lui-même fabriqué des documents anciens attestant la donation de cette région à don Miguel Peralta. L'enquête révéla que Reavis s'était rendu au Mexique et en Espagne pour glisser ses faux dans les archives. Il avait couronné ses efforts en épousant une Mexicaine qu'on disait l'héritière de la famille Peralta. Mais Reavis, pour monter son escroquerie, s'était certainement fondé sur des faits réels. Une famille du Mexique, semblerait-il, possédait bien une mine en Arizona. Des membres de cette famille s'y seraient rendus à plusieurs reprises pour y collecter du minerai. Il paraît également vraisemblable que Weiser et Waltz aient reçu – ou volé – une carte de la région. Enfin, deux nouveaux événements, survenus au XXe siècle, vinrent confirmer toute l'histoire. En 1912, des prospecteurs découvrirent des lingots d'or dans les hautes herbes, à l'endroit même où Enrico Peralta avait, dit-on, combattu les Indiens en 1864. Tout près de là se trouvaient les vestiges d'un campement. Enfin, trois arbres avaient été abattus, sans doute pour fabriquer les poteaux de la mine. Dans cette contrée se dressait également une aiguille rocheuse, elle est aujourd'hui connue sous le nom de l'aiguille de Tisserand. En 1931, un homme appelé Adolph Ruth raconta à ses amis qu'il avait fait l'acquisition d'une carte auprès d'un certain Peralta. Puis, il partit dans les montagnes. Quelques semaines plus tard, on retrouva son corps décapité. Dans la poche de sa veste se trouvait un papier portant ces mots : «Environ 60 mètres à partir de la caverne.» En dessous se trouvait la formule latine : «Veni, vidi, vici» (Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu). Depuis lors, on a, bien des fois, prospecté la région, avec toute la minutie nécessaire. Jamais, pourtant, ne fut retrouvée la moindre trace de la mine, la fabuleuse mine des Hollandais. Ferhat A.