Action L?association d?aide aux personnes handicapées de Baraki, Chems El-Ghad, a organisé une journée de sensibilisation sur les conditions de vie difficiles de cette frange importante de la société. «Cette association a été créée en 1997 pour orienter les 1 000 handicapés recensés à Baraki et combler le vide et l?absence des autorités censées s?occuper d?eux», dira Mme Benadrane, présidente de l?association Chems El-Ghad. Ainsi, les handicapés de cette commune peuvent recevoir une formation qui leur permet de dépasser leur handicap, assurée par des bénévoles dans un siège loué par l?association. «Les filles apprennent la couture, la broderie et la peinture sur soie et les garçons les métiers de la céramique et de la poterie», souligne notre interlocutrice. «Nous dispensons ces cours même aux personnes valides. Elles sont placées dans les mêmes groupes que les handicapés. Cela permet à ces derniers de ne pas se sentir inférieurs et de s?intégrer dans la société», ajoute-t-elle. Chams El-Ghad s?occupe également des démarches administratives entreprises par les handicapés. «Le service social de l?APC de Baraki, censé s?occuper de cette frange, se trouve au deuxième étage. Les handicapés moteurs ne peuvent y accéder. On est obligé de se déplacer pour eux», note Mme Benadrane. Par ailleurs, une conférence sur les accidents domestiques a été donnée, pour sensibiliser les quelques familles de Baraki venues assister à cette journée. La présidente de cette association compte, en outre, mettre en ?uvre un projet de centre psychopédagogique pour ceux qui ont un double handicap. «Chaque centre reçoit des handicapés d?un seul type. Les gens qui ont plusieurs handicaps ne sont acceptés nulle part. Pour cette raison, je projette d?ouvrir un centre psychopédagogique pour recevoir ce genre de handicapés.» Elle a lancé également un appel aux autorités pour adapter les moyens de transports à la situation des handicapés. Chems El-Ghad connaît plusieurs problèmes. «On ne possède même pas un siège. Les membres de l?association ont payé de leurs poches la location. On a reçu plusieurs promesses de subvention de la part des autorités concernées, mais, à ce jour, rien de concret.»